Fabcaro, si tu lis ce message, je quitte tout pour t’épouser ! On vivra de jus de poireau ! Promis, j’aurais toujours ta carte de fidélité dans mon sac !
Les copains,
Si vous n’avez pas la réf, c’est qu’il vous faut absolument lire la bande-dessinée « Zaï, Zaï, Zaï, Zaï » ! Si vous n’avez pas la réf, que vous ne voulez pas lire la bande-dessinée, le film est sorti en 2022 ! Et si vous ne voulez rien de tout ça, gardez un œil sur cette chronique, il y’aura bien quelque chose qui vous plaira ! (ou pas…)
Zaï-zaï-zaï-zaï, ou comment siffler sur la colline du cinéma
Fabrice réalise qu’il n’a pas sa carte de fidélité alors qu’il fait ses courses. Malgré la menace d’un vigile, il parvient à s’enfuir. Commence alors une cavale sans merci, pour celui qui devient rapidement l’ennemi public numéro 1 !
Fabrice Caro a cette faculté de transformer un sujet lambda en un phénomène humoristique complètement décalé et qui sonne juste dans le ridicule. Dans l’adaptation filmographique qui tient pour tête d’affiche Jean-Paul Rouve, Ramzy Bedia ou encore Julie Depardieu, chaque scène reste fidèle à l’ouvrage et nous emporte dans cette fable totalement loufoque.
Mais attention, Zaï, Zaï, Zaï, Zaï n’est pas le premier livre de Fabcaro à être mis à l’écran. En 2020, était diffusé au cinéma « Le discours » l’adaptation non pas d’une bande-dessinée, mais de son roman homonyme.
Cette fois c’est Benjamin Lavernhe qu’on retrouve dans le rôle d’Adrien, aux côtés de Sara Giraudeau et Kyan Khojandi qui lui donnent la réplique.
Adrien est coincé à un dîner de famille où son père ressort toujours les mêmes anecdotes, sa mère ressert le perpétuel gigot et Sophie, sa sœur, écoute son futur mari comme s’il était Einstein. Alors il attend. Il attend que Sonia réponde à son sms, et mette fin à la « pause » qu’elle lui fait subir depuis un mois. Mais elle ne répond pas. Et pour couronner le tout, voilà que Ludo, son futur beau-frère, lui demande de faire un discours au mariage… L’angoisse d’Adrien vire à la panique. Mais si ce discours était finalement la meilleure chose qui puisse lui arriver ?
« Tu sais, ça ferait très plaisir à ta sœur si tu faisais un petit discours le jour de la cérémonie. »
Avec Figurec vos évènements ne seront plus les mêmes !
« Figurec » est le premier roman qui révèle l’univers déjanté de Fabrice Caro.
À force de courir les funérailles, le narrateur est devenu un expert en la matière. Mais à bien regarder l’assistance, il semblerait qu’il ne soit pas le seul.
Un anti-héros comme les aime Fabcaro, un loser, la trentaine, solitaire, des problèmes de fric, de relations, qui a pour occupation favorite d’assister à des enterrements et qui les classe selon des critères personnels. Une touche de mystère vient s’ajouter au récit lorsque notre protagoniste remarque qu’un homme lui fait signe. Il ne le connait pas, il en est certain. Sa surprise ne fait que s’accentuer lorsque, quelques semaines plus tard, cet homme assistera de nouveau à des funérailles où notre narrateur s’est lui-même incrusté. Tout s’enchaîne lorsque l’inconnu lui soufflera à l’oreille d’un air entendu : « Figurec ? »
C’est le début d’une histoire vertigineuse et comme toujours déjantée et drôle.
« Une femme se retourne et nous fait signe de nous taire, une femme un peu moche et pas du tout dans le chagrin. Ça devient vraiment n’importe quoi ces enterrements. »
Fabcaro et Joe Dassin sont sur la colline
Avec cette rétrospection imagée, « Fabcaro sur la colline » initiée à l’occasion d’une grande exposition qui lui était dédiée à la Cité Internationale de la bande dessinée et de l’image d’Angoulême en 2022/2023, vous plongera au cœur d’une carrière débutée il y a trente ans dans la presse locale et qui n’a cessé depuis de se réinventer. Vous y découvrirez l’écrivain-dessinateur qui préfère travailler dans sa cuisine plutôt que dans un atelier…
Journal d’un scénario : on va faire un beau film !
Récemment sortait son dernier ouvrage : « Journal d’un scénario ». L’histoire de Boris qui est aux anges depuis que le producteur a validé son scénario. La magnifique tragédie amoureuse qu’il a intitulée Les servitudes silencieuses verra le jour au cinéma, en noir et blanc, comme dans ses rêves les plus fous. Et tout semble décidément sourire à Boris quand il fait la rencontre d’Aurélie, une jeune femme cinéphile qui se passionne pour le projet. Pourtant le cinéma, comme l’amour, a ses aléas et ses contraintes. Du film d’auteur au navet, il n’y a parfois qu’un pas.
Notre auteur préféré développe ici son art de l’absurde dans un délicieux crescendo comique.
Joe Dassin – Siffler sur la colline
Si cette chronique vous a plu, n’hésitez pas à commander sur notre site d’autres ouvrages de Fabrice Caro. Tout son univers est décalé, déjanté, loufoque et tous les synonymes qui vont avec !
Je profite pour vous mettre ici la chanson de Joe Dassin, simplement parce qu’il n’y aucune raison que je sois la seule à l’avoir dans la tête ! (mouahaha)
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