Parce que dès que les premières pages, j’ai senti que ce roman allait me transformer. Je me suis laissée emporter au fur à mesure des lignes, par ce récit poignant, touchant et surtout vrai pour de trop nombreuses personnes. Avec Et que ne durent que les moments doux, Virginie Grimaldi, nous fait rentrer très vite dans l’histoire.
L’une vient de donner naissance à une petite fille arrivée trop tôt. Elle est minuscule, pourtant elle prend déjà tellement de place. L’autre vient de voir ses grands enfants quitter le nid. Son fils laisse un vide immense, mais aussi son chien farfelu. L’une doit apprendre à être mère à temps plein, l’autre doit apprendre à être mère à la retraite.
C’est l’histoire universelle de ces moments qui font basculer la vie, de ces vagues d’émotions qui balaient tout sur leur passage, et de ces rencontres indélébiles qui changent un destin.
Une lecture douce en bonheur
Histoire singulièrement émouvante et réaliste. Pleine de sensibilité et d’émotions au travers d’une plume telle qu’on la connait déjà : sensible et juste, douloureuse par moments, et drôles à d’autres. Cette auteure est talentueuse, sensible et tellement humaine. On sent tellement que ce roman est plus personnel, plus intimiste, et c’est sans doute ce qui m’a bouleversée, au-delà des mots qu’elle manie de manière magique. Même s’il n’est pas autobiographique, on ressent une partie de l’auteure et de son expérience personnelle.
En effet, Virginie Grimaldi met à l’honneur toutes ces femmes, ces mamans, tous ces hommes, ces papas qui souffrent. Elle parle de la grossesse telle qu’elle se passe réellement ; pas toujours si belle et idyllique qu’on le pense. De penser aux (futurs) parents dont le combat est difficile au quotidien. Quand l’attente, l’envie d’y croire, les traitements, les piqûres, les chamboulements hormonaux, les semences dans un pot riment avec échec. Lorsque voir un ventre rond déchire le cœur et soulève de la jalousie et du dégoût envers soi-même. Ce moment quand l’attitude du médecin devient différente et que l’on annonce l’impensable. Ce jour où l’on met au monde un enfant trop tôt ou dans le silence. La sortie de la maternité sans son bébé aux bras. Merci pour eux, pour nous, pour moi.
Une belle leçon de vie
J’ai vécu ces peurs, ces doutes. J’ai souffert de ces non-dits, de ces reproches pesants et douloureux, de cette culpabilité qui ronge. J’ai forcément repensé à ces rencontres, ces soignants, que je pensais de passage, mais qui ont complètement changé ma vie, à jamais. Je trouve vraiment remarquable que l’on mette en avant ces associations, ou encore le personnel hospitalier. Alors je voudrais à mon tour les remercier pour leur travail, leur bienveillance, leur humanité, leur douceur et leur lumière. Et merci à vous Virginie de leur rendre hommage à travers votre roman.
Lisez ce livre, vous ne pouvez en ressortir indemne. C’est un bel hommage à tous les parents et futurs parents. A ce sentiment si fort que l’on ressent pour nos enfants. Cet amour inexplicable, puissant et indescriptible qui nous anime pour toujours.
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