Auteur de théâtre, romancier, scénariste, dialoguiste, acteur, chroniqueur, compositeur, trublion et désormais réalisateur, Nicolas Bedos est le parfait exemple de l’homme que l’on aime(rait ?) détester. Pourtant, force est de constater que derrière l’homme, se cache un écrivain de talent.
A l’aube de la sortie de son film, Monsieur et madame Adelman, penchons-nous un peu sur son œuvre écrite :
Nicolas naît en avril 1980 de Guy Bedos et Joëlle Bercot à Neuilly-sur-Seine.
Considéré dès le début comme fils de, il peine à se faire une place et surtout un prénom dans le milieu.
C’est à 24 ans qu’il écrit sa première pièce, Sortie de scène, avec notamment son père en haut de l’affiche.
La pièce est un succès et il est nommé pour la première fois aux Molières 2005 dans la catégorie meilleure création.
Trois pièces plus tard, dont le voyage de Victor et promenade de santé, réunies chez Flammarion, sort un recueil de ses chroniques télévisuelles : Journal d’un mythomane.
Sorte de fausses autofictions volontairement outrancières et bourrées d’hyperboles taclant tout ce qui bouge et même ce qui ne bouge pas. Suivra un deuxième volume : une année particulière.
Et c’est à partir de là que l’on comprend le style de l’homme, il a la verve aussi facile que la phrase acide, peut encenser un acteur sur son jeu et le descendre ensuite sur le privé, le tout avec un phrasé intemporel et caustique.
En 2013 sort son premier roman : la tête ailleurs.
Le livre est constitué de suites de scénettes le mettant en scène tel que l’on imagine, aimerait l’imaginer ou lui-même voudrait-être.
Le style est là, les idéaux également, ça dézingue, on jubile, c’est prenant et en prime on apprend quelques petites anecdotes sur les hautes strates françaises.
En résumé, l’homme ne plaira sûrement pas à tout le monde, mais donnez au moins une chance à l’écrivain. Que vous aimiez ou non, vous n’en sortirez pas indifférent.
J‘aimerai également glisser un mot sur le film, Monsieur&Madame Adelman, qui vient de sortir et pour lequel il a tenu quasiment toutes les casquettes, mais ce n’est plus de mon ressort. Je vous dirige donc vers la page de ma collègue Ellia qui vous décrira tout ceci bien mieux que moi.
Extrait : Il m’a toujours paru cent fois plus modeste de décrire son nombril que de s’improviser conteur d’une saga africaine située en 1840 quand on vit à Mulhouse en 2012…
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