José Gsell est un écrivain. Pas à succès, et être écrivain c’est déjà pas mal. Il faudrait en plus avoir du succès ? En tout cas c’est ainsi qu’il se décrit en début de son dernier livre, Voyage cuit. Cette petite pique est adressée à un douanier curieux à qui José aimerait bien demandé si lui, est un douanier à succès. Voici un exemple de délicieuses réflexions qui jalonnent les écrits de José.
José Gsell est un marginal, il vit dans une roulotte où il pense, rêve, écrit.
José Gsell est un voyageur, il arpente le monde, l’imaginaire, les gens, les idéaux.
José Gsell est un libertaire, une âme libre, un humain qui fait ce qu’il peut.
José Gsell est un poète et cela devrait vous suffire amplement pour ouvrir un de ses livres…
J’ai fait sa connaissance avec ses Lettres de roulottes. J’ai ri, versé quelques larmes, senti mon ventre se nouer, froncé un sourcil et même serré très fort ce livre contre mon cœur tant la lecture de ses missives est belle. Elles sont emplies d’une délicate violences et la finesse de la plume vous donne une sensation d’envol. Dans un monde dur, dans un monde pur, dans un monde vrai, le notre.
C’est cela être Poète…
C’est cela être Humain…
C’est poser un regard aiguisé et juste sur nos vies et rendre aux détails toute leur importance.
José Gselle est doué pour cela, très doué.
C’est avec de poussière d’alcool de sueur que j’ai poussé plus loin mon aventure. Une aventure faite de cris, de quête, de fulgurances et de bon sens… Un recueil de pensées, de vide, d’excès, de solitude et d’amour. Un livre flamboyant, à la douleur rassurante. Un livre comme on aime en lire, qui vous emporte loin, en territoires connus mais qu’on avait oublié de choyer…
José Gsell ouvre des portes, qu’il voyage, qu’il fuit, qu’il s’enlise ou s’envole, il ouvre des portes sans jamais les refermer.
C’est cela être Humain…
C’est cela être Poète…
C’est être à la fois curieux, conscient, réaliste et utopiste….
José Gsell est un ouvreur de portes.
Je viens tout juste de refermer Voyage cuit, dernière publication de l’auteur. A nouveau j’ai ri, parfois aux éclats, parfois jaune. A nouveau j’ai senti mon ventre se contracter. A nouveau j’ai caressé ces pages emplies de vrai, de tranches de vie à la banalité superbe, de profondes légèretés.
José Gsell est un voyageur des gens.
Il rencontre le monde, il parcourt l’humain.
Je vous souhaite de croiser sa route, le temps d’une pêche, d’une cuite ou d’une errance.
Si je devais redéfinir le mot liberté, j’aimerais proposer les écrits de José Gsell
Il me reste encore deux ouvrages à dévorer, Montagne aux éditions du Noyau et Bois perdu avec Augustin Rebetez.
Vous trouvez que j’abuse du patronyme de José Gsell? C’est parce que je veux être certaine qu’il reste dans votre mémoire ! Oui, c’est une forme de propagande et je l’assume parfaitement.
Publiés aux Éditions Torticolis & frères
Sublime maison d’éditions suisse à découvrir de toute urgence
José vit dans une roulotte de chantier, en marge de la ville. Ce sont ici des lettres à ceux qui ne vivent pas comme lui. José est diplômé de l’institut littéraire de Bienne, il vit de sa plume. Il pêche et il voyage. Il vit librement et calmement.
En regard des textes de José, les dessins d’Hervé Thiot (21 illustrations couleurs): artiste protéiforme (toiles, murs, sons), il vit entre Berlin et Bienne-city. Deux mondes différemment libres et qui s’ouvrent à d’autres.
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