Ça y est, la rentrée littéraire a commencé, petite présentation de différents titres qui sortent ces prochains jours.
On commence aujourd’hui avec l’embaumeur ou l’odieuse confession de Victor Renard:
Dans le Paris de la terreur, un commerce infâme existe dans le cercle fermé des artistes de renoms…
Le jeune Victor Renard, né difforme suite à un accident de naissance qui coûtera la vie de son jumeau, subit les affres de son horrible mère et les coups de son musicien de père.
A la mort de ce dernier, le fils et la mère se retrouvent seuls. Il ne comprend pas cette haine qu’elle lui voue et elle lui trouve tous les défauts.
Grandissant dans cet environnement poisseux et affreux, Victor, de fil en aiguille, se retrouvera embaumeur. Noble profession s’il en est à cette époque, mais qui cache surtout une face plus sombre remontant jusqu’à la royauté.
Attiré par une femme, forcé d’en épouser une autre, le jeune homme nous confie son histoire à la veille de son exécution entre descriptions médicales et humour salvateur, tant l’histoire prend aux tripes.
L’ambiance, le contexte, le héro, tout cela rappelle fortement le parfum de Süskind.
Nous alternons, dans un style moderne –malgré un vocabulaire d’époque –entre les scènes chronologiques de la vie de Victor et les apartés de sa confession devant l’assistance du tribunal.
L’humour, étonnement très présent, permet de mieux faire passer la pilule écœurante de ces aveux et la très fidèle description de cette époque, peu traitée dans la littérature actuelle nous immerge comme jamais dans ces années sombres de la république.
L’auteur a mis dix ans à écrire ce livre et cela se sent à travers les nombreuses notes de bas de page, remettant parfois même la vérité sur certains faits historique galvaudés.
Extrait : Je vous l’ai dit, je m’appelle Victor Renard.
Je suis né le 9 juillet, mais j’ignore en quelle année car ma mère a toujours menti sur son âge et le mien. Je suis fils unique de Johann et Pâqueline Renard.
On me surnomme parfois Victordu, à cause de ma tête penchée sur le côté. Un torticolis congénital m’inflige cette posture que vous pourriez prendre pour une pitrerie. Je ne ressemble pas à ma mère, autrefois admirée tant pour sa beauté que pour sa tournure naturelle, bien qu’elle fût de fort petite taille. Je suis laid, ramassé, et toujours atteint d’une acné dont j’ai passé l’âge.
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