Une petite attention, un cadeau de dernière minute, une pensée, un message à faire passer ou LE cadeau idéal: je vous ai sélectionné quelques coups de cœur. Pour le confident de toujours, le nouveau meilleur ami de votre amoureux, la future belle-fille qui se décide à venir vous rencontrer, la voisine qui a déblayé votre allée, le collègue qui est toujours dispo, les proches qu’on ne voit pas assez souvent ou le facteur: un livre fait toujours plaisir. D’autant plus quand il a de grandes choses à vous raconter.
Pour les amoureux des mots, les écrivains, les graphistes, les artistes, les rêveurs, les beaux-parleurs, les pointilleux ou les curieux
Le petit vade-mecum de l’édition
Publié à l’occasion des 40 ans des Éditions LEP, ce cahier, à glisser dans sa poche, vous présente les règles éditoriales avec humour. Il propose un florilège de conventions éditoriales de toutes sortes – règles linguistiques, usages typographiques ou encore jargon technique – à destination des personnes amenées à travailler avec des textes et des images. Une liste non exhaustive, à garder sur soi en toute circonstance, pour ne plus jamais commettre de maladresses éditoriales. J’en ai offert un à tous mes collègues libraires, à mes amis et j’en garde une dizaine à offrir en d’autres occasions.
Un petit bijou livresque à moins de 10.-
Pour aller plus loin sur le sujet, optez pour Sales Caractères aux éditions du Seuil. Simon Garfield entreprend de nous raconter l’histoire de quelques-unes des 100 000 polices de caractères créées depuis l’invention de l’imprimerie par Gutenberg. Times New Roman, Garamond, Arial, Courier, Verdana, etc.derrière chacune d’entre elles se cache un destin, drôle et parfois tragique, qui croise souvent la grande Histoire. Qui se rend compte que l’Helvetica a colonisé la signalétique urbaine et est utilisée par toutes les grandes marques commerciales ou comment Gotham contribua à l’élection de Barack Obama?
Un livre drôle et informé, au graphisme soigné, sur les polices de caractère que nous utilisons chaque jour.
Pour les engagé(e)s, les militant(e)s, pour les femmes, les hommes, les curieux, les historiens, les débutants, les partisans ou les sceptiques
Une jeune femme vêtue d’une blouse d’ouvrière prend la pose sur fond jaune, un foulard rouge à pois blancs dans les cheveux. Elle gonfle son biceps et lève le poing. Baptisé Rosie the Riveter, le personnage de cette affiche, croquée aux Etats-Unis en 1943 pour inciter les ouvrières à mettre les bouchées doubles, est devenu une icône mondiale. Rosie, emblème de lutte ou symbole commercial, tour à tour étendard des jeunes féministes, vendeuse de lessive ou caution politique, fait désormais partie du patrimoine, et pas seulement américain. Comment cette affiche s’est-elle imposée dans le combat pour les droits des femmes, au milieu de tant d’autres ? Pourquoi cet objet pop, plus de soixante-dix ans après sa création, est-il aujourd’hui si attractif ? Et surtout, que représente-t-il pour les différentes mouvances du militantisme actuel ? Rosie, l’histoire d’un symbole à moins de 10.-
Pour continuer sur la propagande féministe à petit prix (mais pas de moindre valeur) optez pour Lettre à celle qui lit mes romances érotiques et qui devrait arrêter tout de suite de Camille Emmanuelle. Autrice d’une douzaine de romances érotiques, Camille nous ouvre les portes de ce genre littéraire qui, à force de favoriser une sexualité normalisée, devient un obstacle à une réelle libération sexuelle de la femme. Avec la verve qui la caractérise, elle dénonce l’éternelle comédie qu’on veut, encore, faire jouer à l’homme et à la femme. »
Pour les littéraires, les classiques, les verbeux, les humoristes, les Oulipo, les joueurs de mots, les curieux
Les éditions Denoël réédite ce classique littéraire dans une édition collector de toute beauté. Couverture élégante, en relief d’une foultitude de E, La Disparition de Georges Perec revêt ses atours de fêtes. Roman en lipogramme écrit en 1968, son originalité est qu’il ne comporte pas une seule fois la lettre E. Le roman décrit la disparition successive d’Anton Voyl et de ses amis, dans un récit parodiant le thriller, le fantastique et le roman noir. Les protagonistes se heurtent sans cesse aux limitations provenant du symbole manquant, et finissent par mourir dès qu’ils s’approchent trop de la vérité, selon l’équation «e disparu = eux disparus » Véritable prouesse d’écriture, la Disparition est un régal littéraire.
Pour aller plus loin dans les folies de Georges Perec, optez pour Les Revenentes, roman monovocalisme qui cette fois est écrit en n’utilisant que la lettre e comme voyelle!
Pour les petits et grands enfants, pour les poètes, pour les rêveurs, pour les artistes, pour les esthètes, pour les punks, pour les romantiques
Grandir est un album qui décrit le parcours de vie comme une succession de métamorphoses. Un être vient au monde, traverse l’existence, comme un voyage au cours duquel il observe ses changements d’état. Chaque apprentissage a sa temporalité, certains s’opèrent rapidement, durant l’enfance en particulier, d’autres nécessitent une vie entière. Grandir est un hymne à l’existence, il célèbre l’expérience singulière de chacun. Un album à lire avec nos tout-petits, à partager comme un pont entre les générations, à relire au cours de sa vie. Emmanuelle Houdart est une de mes illustratrices préférées. Ses pinceaux me bouleversent à chaque nouvelle parution. Elle est d’une douceur violente et d’une tendresse acérée. Ses visuels sont de toute beauté et n’ont besoin d’aucun commentaire.
En 2010, Emmanuelle laisse de côté l’illustration jeunesse pour se consacrer à La Garde-Robe. Elle explore un univers intime, celui de la féminité et du corps. A son invitation, plusieurs de ses ami(e)s ont écrit des textes qui prennent place au creux de ce livre et accompagnent ses 17 dessins. Un magnifique ouvrage pour adulte, très personnel et très fort.
Pour les amants, pour les passionnés, pour les poètes, pour les amoureux, pour les bohèmes, les équilibristes, les romantiques.
Amor Fati est un coup de poignard en plein cœur.
Une lettre d’amour passionnée!
Un amoncellement de poésie qui vous étouffe et vous dévaste!
Un ouvrage rare, précieux, subtile et tempétueux qui laisse des séquelles à votre âme!
« Un film noir brodé de fil rouge. Première scène, un orage se prépare. Des uppercuts galopent au-dessus d’un parking. Le décor est posé. La descente aux enfers peut commencer. Fil blanc, sutures spectrales gravitant autour d’une blessure. Longue comme une route. Ronde comme un cirque. Profonde comme la nuit. Tous les parents sont des monstres, des assassins. Cavale. Radio. Hallucinations. Flashback. Deux adolescents. Blade paumé et énervé, Stella libre et incandescente. Fil d’or, paillettes qui dansent. Dix couteaux s’envolent dans l’espace. Les uns après les autres. Stella disparaît. Réapparait. Disparaît. Le temps s’accélère. Un poids lourd passe en trombe en klaxonnant. »
Vous l’aurez compris, Amor Fati a complètement chamboulé mon être. Les éditions Art&Fiction nous offrent un ouvrage somptueux, à la couverture noire comme le désespoir et aux pages roses comme la chaire. Ce bijou littéraire réunit le poète Flynn Maria Bergmann et la plasticienne Liliana Gassiot.
Il écrit avec ses couilles. Poing.
Elle brode avec ses entrailles. Point zigzag.
Flynn Maria Bergmann est poète, sculpteur, plasticien et artiste suisse. Comme le cowboy de ce roman, il semble sculpté au cran d’arrêt. Cette lame avec laquelle il entaille le papier pour coucher des mots plein de sueur, d’amour, d’absolu et de faim. Comme le cowboy de ce roman, on l’imagine antihéros, de ceux qu’on campe dans nos rêves ordinaires, banales et pourtant si vivant, désespéré et pourtant si lumineux, à vif, douloureux et si profond.
Liliana Gassiot, née en Roumanie, est une artiste qui vit et travaille en Suisse. Elle brode, magistralement, comme pour suturer un monde en fuite. Texte, textile. Obsession. Film, fil. Contrepoint. Broder, c’est dissimuler un secret. Coudre, c’est hurler en silence.
Pour les binaires, les Queer et tous les autres, pour les voyageurs, les utopistes, les épicuriens, les optimistes et les esprits libres.
Les 20 villes préférées de Mr Hudson est le livre du Blog Mr Hudson explores.
Blog destiné au voyageur gay, en quête d’idées de découverte et d’adresses originales, au-delà des lieux uniquement gay et pas réservés aux gay. Voyager avec style, voici son credo!
Ce guide rassemble ses conseils sur 20 grandes villes de l’hémisphère nord, choisies pour leur caractère, leur hospitalité, leur ambiance. Hébergements, boutiques, restaurants, bars, activités, Mr Hudson partage sa façon de voyager et vous emmène au coeur de chaque ville, là où » tout se passe » Si l’on retrouve sans trop de surprise San Francisco, New York ou Paris, l’on découvre avec gourmandise les surprises de Tel Aviv, Vienne ou Shangai, tout comme on arpente avec plaisir les rues de Bruxelle, Rome ou Vancouver.
Un interview d’une personnalité régionale complète la présentation de chaque ville en dressant un bilan et en montrant son intérêt pour la communauté gay. Un très beau livre d’inspirations illustré de superbes photos, pour les voyageurs en quête d’esthétique et de partage.
Pou continuer sur le sujet, découvrons Pride de Todd Mattew, rédacteur en chef du magazine Attitude.
Ce livre revient sur les évènements de juin 1969, quand la police new-yorkaise faisait une descente dans le bar Stonewall Inn et les journées d’émeutes qui ont suivi. Il rappelle également comment s’est structurée et organisée la communauté au cours de ces cinq décennies et comment des militants et des personnes ordinaires ont consacré leur vie à inverser le cours des choses. « Pride » est une célébration de la culture LGBTQ, un compte rendu des défis auxquels a fait face la communauté et un témoignage des avancées juridiques en matière d’égalité, le fruit de la passion et de la détermination de ce mouvement.
Pour les concernés, pour les révoltés, pour les militants, les complotistes, les insurgés, les curieux, les soucieux, les idéalistes et les rêveurs.
En 2013, un jeune homme de 29 ans surprend le monde entier en quittant la communauté du renseignement et en révélant que le gouvernement des Etats-Unis poursuit le projet secret de collecter toutes nos conversations téléphoniques, nos textos et nos emails. Cet homme c’est Edward J Snowden et voici son histoire (toudoum).
Septembre 2019, un évènement littéraire se prépare: les éditions du Seuil publient, en même temps que 20 autres maisons d’édition dans le monde, Mémoires vives, l’édition française du livre d’Edward J Snowden. Mémoires vives est un témoignage exceptionnel, appelé à devenir un classique de notre temps.
Pour continuer sur le sujet, je vous propose l’art de la révolte de Geoffroy de Lagasnerie. Tout juste sorti en poche, il vous conte les destins de Edward Snowden, Julian Assange et Chelsea Manning. Bien plus que des lanceurs d’alerte : ce sont des personnages qui réinventent un art de la révolte. La pratique de l’anonymat promue par WikiLeaks, les gestes de fuite et les demandes d’asile de Snowden ou d’Assange rompent avec les formes traditionnelles de la contestation. Dès lors, ces modes d’action nous conduisent à nous interroger sur le fonctionnement de l’espace démocratique, sur les notions de citoyenneté, d’État, de prise de parole, de collectif.
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