Pour cette chronique, nous allons faire un tour de danse à Strasbourg en 1518. Un mal étrange règne et va prendre possession de beaucoup d’habitants. Puis nous irons sur les traces d’un héros de la Première Guerre mondiale puis devenue collaborateur dans la seconde. Une chronique donc sous le signe de l’histoire.
En 1518 à Strasbourg, la vie est peu réjouissante si vous faites partie des habitants modestes. Entre les maladies et les désastres agricoles, il est très difficile de se nourrir. L’histoire commence avec une jeune épouse qui va devoir tuer son enfant de quelques mois en le jetant dans la rivière. Cette jeune femme s’appelle Enneline. Vous pensez qu’elle est cruelle ? Que pensez alors de leurs voisins qui eux ont dévoré leur fillette de 5 ans ? Enneline rentre chez elle où attends son mari graveur et aimant, Troffea. Enneline suite à cet acte se renferme dans un mutisme malgré les tentatives de son mari pour justifier leur acte. Mais voilà qu’Enneline commence à battre la mesure avec son pied et finit par se mettre à danser. C’est le début d’une épidémie qui va se propager dans toute la ville. Les gens se mettent à danser jusqu’à en mourir. Les autorités sont démunies et le clergé espère récupérer encore quelques âmes désespérées…
J’avais lu et entendu ce roman de Jean Teulé. Une histoire rocambolesque et qui servait très bien son objet premier, la critique de la religion. L’adaptation est réussie. Le dessin de Richard Guérineau est nerveux et vivant. On regrette peut-être qu’il n’y ait pas de pleines pages avec des dessins fantasmagoriques comme pourrait réaliser un Benoît Sorel, mais le respect de l’œuvre est là. Si vous ne connaissez pas cette histoire inspirée d’un fait historique, précipitez-vous dessus !
Cette trilogie maintenant achevée avec la publication du troisième tome nous raconte l’histoire de Joseph Darnan qui a été un héros de guerre dans la Première Guerre mondiale, mais devient collaborateur durant la Seconde Guerre mondiale. Richement documentée, cette histoire est passionnante de bout en bout et permet d’expliquer comment il est facile de basculer du bon côté comme du mauvais. La psychologie des personnages principaux est réussie. Les dessins sont sublimes et le découpage est nerveux. Une bande dessinée à lire même si la Seconde Guerre mondiale ne vous passionne pas.
Laisser un commentaire