Un beau roman de cette rentrée littéraire 2017 pleine de perles et de merveilleuses découvertes.
En voici une nouvelle : Cox ou la course du temps, du romancier autrichien Christoph Ransmayr.
Éminent horloger, sûrement le plus célèbre du monde , Alistair Cox succombe de chagrin. Obsédé par la mort de sa fille et le mutisme de sa jeune femme, il s’enferme dans ce qu’il sait faire de mieux : son métier.
C’est donc comme une bénédiction qu’il reçoit l’invitation de l’empereur de Chine Qianlong.
Alistair Cox embarque sur le Sirius et traverse les mers du XVIIIe siècle. Le voyage sera long. Mais lorsqu’il aborde les côtes chinoises, il voit un peuple qui se doit d’acclamer son souverain. Qianlong, le despote. Qianlong le tyran. Le seigneur des Dix Mille Ans et autres grandiloquences afin de nommer celui pour qui un souhait devient un ordre auquel personne ne peut se soustraire.
Il en va de même pour l’invitation de maître Cox. Confiné dans l’étrange et majestueuse Cité interdite au cœur de la capitale de l’empire chinois, il va devoir réaliser le dernier caprice de l’empereur : une série d’horloges conçues pour mesurer les variations de la course du temps.
Telle une fable ou un conte, ce roman évolue dans une atmosphère mystérieuse, presque mystique.
Le lecteur est irrémédiablement transporté par cette ambiance, se retrouvant avec ces personnages à la recherche d’éternité ou d’absolution.
Au cœur de la Cité interdite ou aux confins des plaines de Mandchourie, l’oeuvre de toute une vie saura arrêter le temps : l’horloge perpetuum mobile.
Christoph Ransmayr nous offre ici une oeuvre aux contours historiques captivants puisque Alistair n’est autre que James Cox, de son vrai nom, qui fut un horloger de renom. L’empereur Qianlong fut le quatrième empereur de la dynastie Qing et grand collectionneur d’œuvres d’art horlogères.
Bien sûr, l’imagination de l’auteur reste omniprésente et c’est avec grand plaisir que je vous laisse la découvrir.
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