27 octobre 1949. Le nouvel avion d’Air France, le Constellation, accueille trente-sept passagers. Le lendemain, il disparaît dans l’archipel des Açores. Aucun survivant. Parmi les passagers, des personnalités – Marcel Cerdan, l’amant boxeur d’Édith Piaf, Ginette Neveu, violoniste prodige –, des anonymes – une ouvrière, des bergers basques… A priori, des étrangers les uns pour les autres. Mais si l’on se place d’un certain point de vue, des enchaînements de causes infimes, des liens inattendus et des coïncidences troublantes surgissent, donnent à ce fait divers tragique des allures de destin.
L’auteur, Adrien Bosc, se penche sur le crash de l’avion d’Air France, le Constellation, au large des Açores, le 28 octobre 1949, et qui aurait dû relier Paris à New York. Il avait à son bord, des célébrités comme le boxeur, amant de Piaf, Marcel Cerdan et Ginette Neveu la violoniste mais aussi des gens ordinaires que le hasard a fait embarquer ou pas.
L’histoire se construit donc par l’alternance de l’enquête, qu’il mène méticuleusement, sur le crash du vol et celle des portraits des passagers qu’ils soient connus ou anonymes
Le rythme est ainsi battu par des chapitres courts mais un langage qui se veut peut-être parfois un peu trop philosophique. C’est donc surtout par l’angle documentaire que le livre se maintient et nous apprend des petits bouts de vie appuyés par des faits réels et nous permet, métaphoriquement, de créer notre propre constellation d’étoiles disparues ce soir-là.
Mais si le destin a réuni les passagers sous une même aile, l’auteur n’arrive pas pour autant à créer un univers ou une atmosphère autour de l’accident et nous amène à le lire plus sous l’angle du documentaire que du roman. Ce qui ne le rend pas moins intéressant, au contraire.
L’auteur met l’accent sur le hasard, qui devient parfois fatalité : Cerdan, qui n’a pris cet avion que sur l’insistance de Piaf, ou Etienne Vatelot qui, lui, aurait dû le prendre… Ce qui est également plaisant, c’est la façon dont l’auteur utilise cet accident d’avion pour évoquer les hasards de la vie, ces décisions du quotidien qui font qu’une personne se trouve à cet endroit ci ce jour-là. Les portraits sont construits de manière à ce que lecteur comprenne comment le passager s’est précisément retrouvé sur ce vol. Ce sont souvent des coïncidences, des hasards malheureux qui n’ont pas de raison particulière mais dans lesquels tous les lecteurs peuvent se reconnaître.
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