Partons sur les traces d’Antonio Munoz Molina, auteur espagnol contemporain reconnu. Il a reçu plusieurs prix au cours de sa carrière dont le prix Femina Etranger mais aussi le prestigieux Prix Principe de Asturias pour l’ensemble de son œuvre. Antonio Munoz Molina est aussi membre de la prestigieuse Real Academia de Letras. Son dernier roman, Comme l’Ombre qui s’en va, vient de sortir en format poche. L’occasion de vous en dire plus sur ce récit surprenant qui mêle l’histoire de l’auteur à la grande Histoire. Un exercice littéraire passionnant qui mérite le détour.
Après des recherches minutieuses, l’auteur décide de se mettre dans la tête de James Earl Ray, l’assassin de Martin Luther King. On suit la préparation de l’homicide, le passage à l’acte, et sa vie de fuyard temporaire à Lisbonne. On se laisse embarquer et on imagine les pensées de celui qui, à l’époque, était l’homme le plus recherché du monde. La tension est permanente car James Earl Ray est en cavale à Lisbonne, tentant d’échapper aux autorités. On attend avec impatience le moment qui mettra fin à sa liberté.
Antonio Munoz Molina
Cette cavale historique se mêle à celle, plus personnelle, tout aussi réelle mais moins grave, de l’auteur lui-même. Lorsqu’il avait 30 ans et qu’il s’apprêtait à devenir père, Antonio Munoz Molina a fui le domicile pendant quelques jours et a choisi Lisbonne comme lieu d’errance, de réflexion, de mise au point nécessaire pour celui qui, à cette époque, face à ses nouvelles responsabilités, était en plein doute. Un récit juste et touchant sur les futurs pères, sur le passage à l’âge adulte. Et surtout, à cette période, l’auteur est en quête d’inspiration. On pense, on marche, on court dans les rues de Lisbonne avec celui qui, quelques temps plus tard, écrira Un hiver à Lisbonne, roman dont il a pensé l’histoire lors de cette fuite.
Belles lectures !
Sandrine
2 Comments
Juste un petit commentaire pour déplorer l’amabilité désastreuse de Rosinski. Très froid, peu respectueux, cinglant dans ses réponses et limite dédaigneux. La personne qui a voulu faire dédicacer son cadre (payé fort cher visiblement) et ceux ayant amené des albums non Thorgal doivent s’en souvenir.
Heureusement De Vita était beaucoup plus sympathique.
Dommage aussi que les tirages au sort commencent aussi à s’installer à la fnac. Impossible maintenant d’arriver en retard pour s’insérer dans la file.
L’humeur des auteurs invités est souvent variable. Des auteurs réputés peu sympathiques le sont des fois et vice et versa.
Quant au tirage au sort, c’est une condition et une demande qui s’avère de plus en plus nécessaire pour canaliser les lecteurs et c’est également une demande des éditeurs.