Bakhita ou l’histoire d’un destin hors normes.
Auréolé du prix du roman Fnac le 14 septembre dernier, ce roman est à la fois passionnant et bouleversant. Je vous le recommande chaudement. Grâce à un excellent travail de recherche, Véronique Olmi redonne vie à Bakhita, une esclave devenue religieuse.
Elle a 7 ans lorsqu’elle se fait capturer. Victime de sévices, elle finira par ne plus se souvenir de pans entiers de sa vie avant d’être esclave. Elle en oubliera jusqu’au prénom que ses parents lui ont donné. Car Bakhita est son nom d’esclave.
Bakhita
Le destin de Bakhita est si singulier qu’à la lecture du roman, on ne cesse d’être surpris. Elle croit fermement en sa bonne étoile, et nous aussi puisqu’on sait qu’elle sera religieuse. Mais le chemin est semé d’embûches, la confiance qu’elle accorde aux autres est souvent mise à rude épreuve, jusque dans le couvent. Car l’Italie qui l’accueille, blanche et catholique, a peur de cette « noiraude ».
Tour à tour maître de sa destinée ou résignée car il n’y a pas d’autre choix, Bakhita trouvera le salut dans deux choses : la religion et la paix dans un couvent qui l’éloigne définitivement des tortures liées à l’esclavage, et les enfants, trop jeunes pour être calculateurs dans leurs sentiments. Foncièrement bonne et altruiste, ils le lui rendent bien, et ce tout au long de sa vie.
Plus qu’un roman sur l’esclavage, ce récit est l’histoire d’une femme qui, malgré les épreuves, a toujours fait preuve de bonté et de bienveillance envers ceux qui en avaient le plus besoin.
Une véritable leçon de vie dont vous ne ressortirez pas indemne. Un roman qui mérite amplement le Prix du roman Fnac. Au même titre que je défends Petit Pays, lauréat 2016, je ne vais pas me lasser de parler de Bakhita en librairie !
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