LE MEILLEUR DE KENNETH COOK
Plutôt coutumier des nouvelles sur l’outback australien (à lire absolument le Koala tueur et autres histoires du bush chargés d’anecdotes irrésistiblement cocasses et drôles et gros succès de librairie de voyage !) il a aussi écrit des romans.
Kenneth Cook est un des rares auteurs australiens contemporains traduit en français et lu dans le monde. Naturaliste, reporter de guerre (Viet Nam), alpiniste, réalisateur il est au moins aussi mystérieux que l’Ayers Rock.
Le plus exceptionnel dans sa bibliographie reste sans conteste cinq matins de trop. Adapté au cinéma dans les années 70 et ressorti récemment en DVD sous le titre « Wake in fright » , ce film avait été censuré suite à une scène jugée trop violente à l’époque. Cinq matins de trop est un livre haletant que l’on lit d’une traite et qui vous laisse estomaqué. La lumière éblouissante des paysages et l’aridité du désert s’ajoute à cette sensation. Un livre à perdre haleine.
L’histoire d’un instituteur blanc et d’un certain niveau social qui attend les vacances scolaires pour rejoindre Sydeny et surfer. Sa valise est prête, son budget est serré pour les 2 mois mais il n’a qu’une hâte c’est que les 5 matins qui le séparent de son bus le menant vers la mer et donc loin de la poussière de l’outback et des fins de soirées crasseuses des bars coupe-gorge arrivent. Mais l’ennui dû à l’attente et les mauvaises rencontres vont s’en mêler. Une spirale infernale que l’on pense ne jamais finir. Tout est fait pour nous perdre, nous énerver, nous stresser. Une lenteur insupportable face à une attente de plus en plus oppressante. On espère toujours un rebond, un sursaut de lucidité de la part de cet instituteur.
Bref, si vous partez en Australie il est à prendre en plus du guide de voyage et même si vous ne partez pas en voyage, laissez la curiosité vous guider jusqu’à Kenneth Cook auteur emblématique de littérature australienne proprement inégalable.
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