« Il était une fois au Japon, au cœur du XIX e siècle, un petit vendeur des rues, nommé Tojiro. Le jeune garçon rencontre un jour un curieux vieil homme. C’est Katsushika Hokusai, le vieillard fou de dessin, le plus grand artiste japonais, le maître des estampes, l’inventeur des mangas. Fasciné par son talent, Tojiro devient son ami et son apprenti, et le suit dans son atelier… »
Ce génie du dessin
Porté par le talent de François Place, ce merveilleux voyage au pays du Soleil-Levant vous révélera les secrets d’un grand maître du dessin qui n’est autre que Hokusai, connu pour son œuvre d’art « La Grande Vague de Kanagawa »
Mélangeant conte, roman graphique et documentation, notre héros Tojiro sera fasciné par le talent de ce génie du dessin.
Un texte simple et léger, mais surtout instructif. On s’aperçoit du décor et de la vie à Edo au 19ième siècle, sa culture, sa religion, la technique de la gravure et la vie de Hokusai.
Ce vieux fou de dessins est le créateur de Man-ga, ce qui signifie « dessins au fil de la pensée ». L’ouvrage est constitué de courts chapitres qui abordent un thème différent. Au fil des pages, on est bercé par beaucoup de tendresse, d’humour et cette amitié qui se tisse entre un gamin de 9 ans et ce veille homme de 90 ans. Les dessins de l’auteur sont magnifiques et respecte la tradition nippone.
Un vrai plaisir de lecture pour les amateurs du Japon à partir de 9 ans.
« La grande vague
La neige a recouvert la grande ville. Il fait froid. Partout, on déblaye à la pelle les routes et les chemins. Cela fait dix mois que Tojiro se rend chaque matin dans l’atelier du vieux peintre. La pièce est chauffée par un brasero près duquel le maître a installé sa table, afin d’éviter que l’encre ne gèle sur ses pinceaux. Pas un jour ne passe sans qu’il n’y travaille.
Parfois, il se met en colère ; d’autres jours, il a une sorte de sourire dans les yeux. Aujourd’hui, la joie fleurit dans son regard. Le premier dessin de la matinée l’a mis de bonne humeur. On y voit un shishi qui s’ébroue dans la neige.
Tojiro a fini ses exercices d’écriture.
Pelotonné dans un coin de l’atelier, l’enfant regarde les estampes des Trense-six vues du mont Fuji, un recueil paru en 1830.
Parmi toutes les images, une le fascine particulièrement. Elle a pour nom La Grande Vague à Kanagawa.
C’est une vague monstrueuse qui s’apprête à déferler sur des barques de pêcheurs tandis qu’au loin se distingue, minuscule, le cône enneigé du mont Fuji.
Comment le maître s’y prend-il pour arrêter ainsi le temps ? La vague semble vivante, elle bouillonne d’écume, on la voit prête à s’écrouler.
Par la seule magie de son dessin, le maître a fixé pour l’éternité les deux éléments les plus fluides de l’univers : l’eau et le temps…
Alors Tojiro lève son nez, et glisse un regard plein de reconnaissance vers le vieux peintre, toujours courbé sur son travail. »
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