« Certains poisons n’ont pas d’antidote. Ils pénètrent ton âme, ils t’étourdissent avec leur odeur et ils ont les plus beaux yeux que tu n’as jamais vus. Pour eux, il n’existe aucun traitement. »
De nombreuses histoires circulaient au Grave. Des récits susurrés, des contes pour s’endormir, des légendes racontées du bout des lèvres, à la lueur d’une bougie. La plus connue était celle du fabricant de larmes. Elle parlait d’un endroit lointain, un monde dans lequel personne n’était capable de pleurer et où les gens vivaient comme des âmes vides, dénuées d’émotions. Mais, caché de tous et immensément seul, vivait un homme vêtu d’ombres. Un artisan solitaire, pâle et vouté, qui était capable, avec ses yeux clairs comme le verre, de confectionner des larmes de cristal.
Les gens allaient chez lui et lui demandaient d’être capable de pleurer, d’éprouver une once de sentiment, parce que ce sont dans les larmes que se cachent l’amour et la compassion. Elles sont l’extension la plus intime de l’âme. Ce qui, plus que la joie ou le bonheur, nous fait sentir vraiment humains.
Et l’artisan les contentait : Il enfilait les larmes dans leurs yeux, avec tout ce qu’elles recelaient, et les gens se mettaient à pleurer : De rage, de désespoir, de douleur et d’angoisse. C’étaient des passions déchirantes, des désillusions et des larmes, tellement de larmes. L’artisan contaminait un monde pur, il le teintait des sentiments les plus intimes et les plus éprouvants.
« Souviens-toi : Tu ne peux pas mentir au fabricant de larmes », nous disait-on à la fin de l’histoire. On nous la racontait pour nous apprendre que chaque enfant peut être gentil, qu’il doit être gentil, parce que personne ne naît méchant. Ce n’est pas dans la nature humaine.
Mais pour moi…
Pour moi, c’était différent. Pour moi, ce n’était pas seulement une légende. Il n’était pas vêtu d’ombres. Ce n’était pas un homme pâle et vouté aux yeux clairs comme le verre. Non. Moi, je connaissais le fabricant de larmes. »
Entre les murs du Grave, l’orphelinat où Nica a grandi, les histoires et les légendes ont toujours été racontées à la lueur des bougies. La plus célèbre est celle du fabricant de larmes, un mystérieux artisan aux yeux aussi clairs que du verre, coupable d’avoir forgé toutes les peurs et les angoisses qui habitent le cœur des hommes. Le moment est venu pour Nica, dix-sept ans, de laisser derrière elle les sombres histoires de son enfance. Son plus grand souhait est sur le point de se réaliser : un couple a entamé le processus d’adoption pour lui donner la famille dont elle a toujours rêvé d’avoir. Dans la nouvelle maison, cependant, Nica n’est pas seule. Avec elle, Rigel, un orphelin agité et mystérieux, est également adopté, la dernière personne au monde que Nica voudrait comme frère adoptif. Rigel est intelligent, rusé, joue du piano comme un démon charmeur et est doté d’une beauté qui peut ensorceler, mais son apparence angélique cache un tempérament sombre. Les deux héros de l’histoire sont unis par un passé commun de douleur et de privation, leurs sentiments l’un envers l’autre ne font bientôt plus aucun doute mais leur relation semble impossible. Trop de cauchemars les tourmentent, trop de larmes sont versées chaque fois qu’ils se rapprochent…
Une vraie dark romance young adult qui surfe sur les clichés : un jeune homme torturé, les cheveux sombres, le regard envoûtant, mystérieux et dangereux, tout le monde est obligatoirement attiré par lui, et lui qui rejette tout le monde.
Ensuite Nica, que tout oppose et qui se sent irrémédiablement attirée par lui.
Une vraie romance « Ennemies to Lovers » qui fait hurler l’ado de 14 ans qui est en moi ! 😊
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