Bon je ne suis pas très originale pour le slogan, il s’agit de celui utilisé par la collection R des éditions Robert Laffont. Mais je le trouve très représentatif.
Depuis plusieurs mois je veux vous parler de cette collection qui est juste parfaite. Je ne l’ai pas fait jusqu’à présent car le public visé n’est pas celui du Kids mais plutôt les grands ados et plus précisément les jeunes adultes. Cette catégorie regroupe approximativement les 15-30 ans . Alors oui, ce n’est pas du Kids, mais cette collection est tellement qualitative qu’elle mérite d’avoir une place sur ce blog.
Créée il y a tout juste deux ans, la collection R a tout de suite été remarquée. Le premier roman, sorti en janvier 2012, a été écrit par Sophie Audouin-Mamikonian qui n’est autre que l’auteure de Tara Duncan, une série qui a beaucoup de succès. Dès ce premier titre j’ai retenu cette nouvelle collection et je ne la quitte plus des yeux. Mais pourquoi?
Déjà, il faut l’avouer, la couverture joue un rôle majeur dans le choix d’un livre. Sachant que c’est la première chose que l’on voit, si elle attire l’œil, le potentiel lecteur va regarder le roman de plus près et lire le résumé. Et quand on voit les couvertures de ces livres, on se dit qu’ils ont tout compris. Elles sont effectivement toutes plus belles les unes que les autres. Et je vous assure que maintenant, quand un nouveau livre R arrive dans le rayon, je le reconnais immédiatement.
Parfois, bien qu’on soit face à une jolie couverture, le résumé peut s’avérer décevant. Et là aussi, toute l’équipe de la collection fait une travail excellent : jamais un résumé ne m’a déçu. Il faut savoir que les sujets abordés sont assez originaux et peuvent ne pas plaire mais si le sujet vous plait, alors je peux vous assurer que vous ne resterez jamais sur votre faim (sauf, bien sûr quand il faut attendre le prochain tome!).
Je ne peux qu’admirer les décisions que prend Glenn Tavennec (le directeur de la collection) concernant les sujets. En effet, de nombreux genres et thèmes sont abordés. Au début, les romans étaient essentiellement des dystopies. Les dystopies, c’est l’inverse d’une utopie : un futur dans lequel tout va mal. Ce genre a explosé avec la série Hunger Games et la collection R a su s’approprier ce genre pour publier des romans originaux et passionnants qu’on ne referme pas avant de les avoir terminé. Par exemple les sagas Glitch et Version Beta sont des dystopies dans lesquelles tous les ingrédients du roman idéal sont réunis : un monde rempli d’inégalités, un gouvernement autoritaire digne d’une dictature, une héroïne courageuse prête à se rebeller et à faire changer les conditions de vie, une histoire d’amour… Bref, tout est là. Dans ce même genre, je vous recommande Startes et Enders, une mini série passionnante : dans une futur proche, suite à un virus mortel les survivants sont les moins de 20 ans (les Starters) et plus de 60 ans (les Enders). Les Starters n’ont plus de parents et beaucoup vivent dans la pauvreté. Une société en profite pour créer la Banque des Corps. Le principe : un Ender va dans le corps d’un Starter pendant quelques jours et en profite pour retrouver sa jeunesse perdue. Callie, une Starter de 16 ans se voit obligée de louer son corps afin d’obtenir de l’argent pour sauver son frère. Mais rien de se passe comme prévu et Callie va vite se rendre compte que son corps a été loué par une Ender qui veut mettre à exécution un plan sinistre. En mêlant dystopie, enquête, amour et analyse d’une société basée sur les apparences, les inégalités et le pouvoir, cette série a su trouver les mots justes pour évoquer une multitude de thèmes avec beaucoup de finesse.
C’est d’ailleurs ce que fait toujours la collection R. Elle ajoute toujours des thèmes originaux qui sont traités avec justesse. Je pense à des parutions plus récentes comme Cruelles, Revanche ou encore Belle époque. Ces trois romans plutôt tragiques sont des one shot (il n’y a pas de suite) dont l’action se déroule dans le monde réel. Dans le premier, le sujet principal est la culpabilité suite à un accident mortel. Dans le deuxième, l’homosexualité, la méchanceté et la vengeance (et ça va très loin, l’analyse du comportement des personnages est finement menée). Belle époque s’est inspiré d’une nouvelle d’Emile Zola. A Paris, les femmes louent d’autres femmes plus laides, appelées repoussoirs, dans le but de paraître plus belles. Dans ce roman nous suivons l’héroïne qui est un repoussoir. Et là encore, les thèmes sont traités avec brio : cruauté, société de consommation, analyse socio-culturelle… Une trilogie mérite aussi un petit paragraphe : Kaleb. Dans cette série, le héros est en fait un anti-héros. Il est méchant, il prend plaisir à faire du mal et c’est très dérangeant, même malsain. Personnellement, je n’ai pas spécialement aimé ces romans mais ils sont intéressants à lire, c’est original. On voit rarement ce genre d’ouvrages dans la littérature adolescente.
Je dois aussi vous parler de mon gros coup de cœur : la 5èmeVague. Je me revois encore, lorsque je le lisais il y un an, dire à mes collègues « je suis certaine que ce sera mon coup de cœur de l’année ». Vous avez deviné qu’effectivement, ce livre a été ma plus belle découverte en 2013! 1re Vague : extinction des feux ; 2e Vague : déferlante ; 3e Vague : pandémie ; 4e Vague : silence La 5e Vague arrive… Cassie tente de leur échapper… A Eux. A ceux qui ont tué presque tous les humains. A Eux, qui ressemblent parfaitement aux être humains. Cassie est seule et veux retrouver son petit frère. Elle se fait aider par Evan mais est-il vraiment celui qu’il prétend? A qui faire confiance? La paranoïa est reine de ce roman. Et c’est d’ailleurs le point fort de ce livre : jamais une ambiance n’a été aussi pesante et l’auteur nous emmène loin, très loin…
Enfin, je tiens à vous présenter une des dernières parutions qui est un vrai petit bijou : les 100. Suite à une guerre nucléaire, la Terre est inhabitable. Quelques humains ont réussi à monter à bord d’une station spatiale pour survivre. A bord, c’est un gouvernement totalitaire qui prend les décisions. Chaque crime commis par un adulte mène à la mort. Quant aux mineurs, ils sont placés en isolement jusqu’à leur 18 ans, avant d’être tués. A cause d’un manque d’oxygène dans la station spatiale, le gouvernement décide d’envoyer 100 jeunes criminels sur Terre. Mais après des dizaines d’années d’absence, la Terre a bien changé et le danger est partout. Le roman compte 5 personnages principaux : Clarke une jeune femme rongée par la culpabilité, Wells, l’ex copain de Clarke, Bellamy et Octavia, les seuls frères et soeurs du genre humain, et Glass, celle qui a réussi a rester sur la navette spatiale pour retrouver l’homme de sa vie. Si je vous parle de ce roman, c’est non seulement parce qu’il est génial mais aussi parce qu’une série télévisée a été (très rapidement) créée suite à ce livre. D’ailleurs, la série est actuellement diffusée aux Etats Unis. Et elle est absolument géniale aussi. Cependant, bien que l’idée de base soit la même, on note de nombreuses différences : Glass n’existe pas dans la série TV, Bellamy est plutôt dangereux alors que dans le livre il est « gentil », la raison de la présence de Clarke sur Terre n’est pas la même, les relations entre es personnages sont différentes et les personnes secondaires sont tous différents. Alors effectivement, l’adaptation n’est pas fidèle au livre mais elle n’en est pas moins intéressante! L’ambiance rappelle d’ailleurs celle de la 5ème vague. Bref, cette série est à découvrir au plus vite!
Pour ne pas trop vous assommer, je vais m’arrêter là mais sachez qu’il existe une trentaine de parutions et qu’elles sont toutes plus passionnantes les uns que les autres. Vous pouvez passer en magasin, je vous conseillerai bien volontiers.
Cet article est plein de superlatifs et autres compliments mais vraiment, cette collection pour ados et jeunes adultes est de loin celle que je préfère et celle que je trouve la plus aboutie et la plus travaillée. La collection R a su faire de ces romans des histoires passionnantes qui nous font voyager tout en abordant des sujets importants et originaux, toujours avec beaucoup de finesse. Alors, merci Glenn Tavennec!
Laisser un commentaire