Salut les p’tits chats !
Commençons par le commencement : Je vous souhaite à tous une merveilleuse nouvelle année. (Qui dit nouvelle année, dit nouvelles résolutions ! Nan j’déconne. Pas de résolutions que je ne saurais tenir, cette année on improvise ! 😊)
Je vous souhaite d’être heureux, et d’avoir de la santé à profusion. De rire à vous tordre les entrailles, d’aimer sans modération, et de vous surpasser sans relâche pour atteindre vos objectifs et pour réaliser vos rêves les plus fous !
Pour cette nouvelle chronique, je vais vous faire découvrir une collection que j’affectionne tout particulièrement : « D’une seule voix » des Editons Actes Sud Junior. Une collection spécialement pour nos adolescents qui se questionnent, des textes d’un seul souffle. Des textes à dire, à partager, avec soi et le monde, des mots pour des maux.
On commence avec « Rien que ta peau » de Cathy Ytak.
« Où est passée la lune ? Est-ce qu’elle ne nous éclaire plus ? Mathis, tu la vois de quelle couleur, la lune ? Dessous nous il y a la glace, la glace du lac. Et au-dessus ta voix, ta voix qui s’énerve : Louvine, ils arrivent… Louvine, merde ! Dépêche-toi. Mais me dépêcher, je ne sais pas. Quand tout va trop vite, je ne sais plus. »
Elle est lente, obsédée par les couleurs. On la dit immature, voire idiote. Qu’elle ait un corps, des désirs, personne ne le comprend. Sauf Mathis. Ces deux-là vont s’apprivoiser, et s’aimer. Et rien ne saurait saccager leur histoire.
Ce petit livre ultra rapide à lire, raconte l’histoire de Louvine, l’héroïne et Mathis un jeune garçon. Très vite ils vont s’aimer, et franchir le pas ensemble. On sait très vite que Louvine est diminuée psychologiquement et c’est sans compter sur son entourage qui crie au loup très vite. (Jeu de mot ramoutcho)
Au fil des pages, il y a là un vrai questionnement sur soi, sur l’autre et sur la personne handicapée qui a des droits et des envies comme les autres. Des envies parfois plus belles car idéalisées, et qui se trouve contrainte de ne pas pouvoir les vivre pleinement, comme le ferait n’importe quelle fille de son âge.
Un très beau texte rempli de poésie à faire lire à notre jeunesse pour montrer les vraies notions d’amour.
« Une fille de… » de Jo Witek
« Courir pour me sentir unique sur terre. Courir pour exister. Me forger un moral de championne, un corps solide, musclé, entraîné. Un corps qu’on ne piétine pas. Qu’on n’avilit pas. Courir pour que mon corps n’appartienne qu’à moi. Que mes désirs n’appartiennent qu’à moi. Courir pour marcher librement sans me souder du regard des autres, et surtout pas de celui des hommes. Tel était mon salut. »
Le long de la ligne verte, Hanna avale les kilomètres de chemin quatre fois par semaine. Dans ces moments de solitude, elle se sent libre, forte, protégée du regard des autres. Hanna est la fille d’Olga, prostituée ukrainienne. Ailleurs, en ville comme en cours, c’est plus difficile. Par amour pour sa mère, elle décide un jour de ne plus avoir honte. De relever la tête et de raconter son histoire, au rythme de ses foulées.
Une fille de… Habituellement, on emploi cette expression au masculin. Un titre vraiment pas anodin, pour un roman fort, puissant, et très intelligent.
« Tes seins tombent » Susie Morgenstern
« Elle a treize ans. Bientôt elle s’évaporera dans la nuit, dans les boîtes, avec une bande, avec un mec ! Est-ce qu’elle va boire de l’alcool ? Est-ce qu’elle va fumer ? Oh ! Dieu de miséricorde ! Est-ce qu’elle connaît l’existence des préservatifs ? Est-ce qu’elle va réfléchir ? Peut-on lui faire confiance ? Comment puis-je lui inculquer tous les dangers en une semaine ?»
Une grand-mère et sa petite-fille de treize ans en vacances. Elles partagent la même petite chambre, la moitié du lit, mais pas la parole. Chacune est une énigme pour l’autre, le monde des ados face aux inquiétudes du temps qui passe… Un monologue tendre et drôle sur la force du lien entre générations.
On entre donc dans le texte avec le sourire aux lèvres et on ne le quitte plus jusqu’à la dernière page. Un sourire tantôt attendri, tantôt nostalgique qui nous évoque ce choc de générations.
« Un endroit pour vivre » de Jean-Philippe Blondel
« C’est à cause du nouveau proviseur – M. Langlois (…). De ses discours autoritaires. De sa façon d’insister sur tous les mots négatifs qu’il emploie : ne pas, interdit, plus jamais, personne. De la manière dont ils le regardaient tous – comme des moutons -, les yeux mouillés, un regard glissé par en dessous, obéissants, jugulés. Ça m’a bouffé. »
On a beau être un élève réservé, sans histoires, il y a des sermons, des injustices, qui ne passent pas. Caméscope au poing, l’adolescent décide de filmer ses camarades et de raconter son lycée pour ce qu’il est aussi : un lieu de vie, d’amitié, de haine comme d’amour.
Un élève de seize ans, rêveur qui passe son temps à observer le monde, qui change radicalement le jour où le proviseur de son école décide de mettre fin au laisser-aller ambiant. Pour lui, le lycée doit être un lieu de travail.
Caméra au poing, cet élève va filmer les petits riens du quotidien pour montrer que l’école c’est aussi un lieu de vie. Loin d’une ode au laxisme, le personnage capte de l’amour mais aussi de l’amitié, un dialogue permanant entre enseignant et élèves, de la souffrance, de la haine, mais aussi de la solidarité et du courage.
« Arrête de mourir » Irène Cohen-Janca
« Ça a commencé par les Post-it. Tu t’es mise à en acheter des tonnes. À les stocker frénétiquement. (…) comme s’il t’en fallait toujours à proximité. Pour te rassurer. Te protéger. Au début, on ne savait pas encore de quoi. Accro aux Post-it. On en rigolait. Et puis le reste est venu. Lentement. Insidieusement. Moins marrant. »
Samuel a 17 ans à peine et toute l’insouciance que l’adolescence procure à cet âge-là, en plus du bonheur d’un amour naissant. Sam voudrait juste en profiter. Il ne s’attend pas à voir sa vie basculer du jour au lendemain par un mal qui petite à petit va s’installer. C’est donc avec ses mots, souvent touchant, parfois violents que ce jeune garçon raconte son calvaire et celui de sa mère face à cette horrible souffrance qu’est l’oubli.
Vous l’aurez compris, la collection « D’une seule voix » est remplie de mille merveilles littéraires. De courts récits de quelques pages qui changent radicalement la façon de voir les choses.
J’espère sincèrement que cet article vous a donné envie de découvrir cette collection !
Je vous dis à très vite pour une nouvelle chronique !
D’ici là portez vous bien mes p’tits chats !
Bisous bisous
Sabrina 😊
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