Salut les p’tits chats,
J’ai découvert récemment les ouvrages de Aki Shimazaki « Le poids des secrets ». Des bonbons de littératures qu’on avale à la pelle. C’est simple, c’est comme les chips : quand tu commences par en lire un, tu ne peux plus t’arrêter, et c’est merveilleux !
Et puis, je me suis dit que comme la culture japonaise est sur toutes les bouches de nos ados, cette chronique portera là-dessus !
Des petits romans qui raviront nos jeunes, et nos moins jeunes !
Pour trois jours de bonheur,
j’ai vendu le reste de ma vie, MIAKI Sugaru
Saviez-vous qu’il est possible de vendre une partie de sa vie contre une belle somme d’argent ? C’est en tout cas ce qu’a entendu dire Kusunoki, jeune japonais désabusé et qui n’attend plus rien de l’existence. Aussi, un matin, il décide de commettre l’irréparable, et se rend au bureau de vente : surpris, il apprend que sa vie ne vaut pas grand chose, mais peu lui importe… Il décide de ne vivre plus que trois mois, et de profiter du peu de temps qui lui reste à vivre dans l’insouciance. Mais tandis qu’un fatidique compte à rebours est lancé, son nouveau quotidien lui offre une surprise : des retrouvailles, une histoire d’amour… Mais n’est-il pas trop tard pour apprendre à vivre ?
Son premier roman papier
Sugaru Miaki, figure de proue du young adult japonais, arrive enfin en français ! « Pour 3 jours de bonheur, j’ai vendu le reste de ma vie », son premier roman papier, véritable bestseller, soulève des questions sur le sens de la vie et du bonheur, dans une société qu’on prétend sans avenir. Il est adepte de la plateforme « 2Channel » une sorte de Wattpad japonnais, où il publie sous le pseudonyme de « Genfûkei ».
Des personnages très contemporains, dans une société qui ne cesse d’isoler les individus.
Kusunoki, vingt ans, solitaire, sans perspective d’avenir, fauché, découvre une curieuse boutique où l’on peut vendre son espérance de vie ou sa santé contre de l’argent. À la vue du titre, on a l’impression que tout est expliqué, mais pas vraiment. C’est bien plus que ça. C’est un ouvrage qui prône la liberté de choix.
Dès le début, on est frappé par l’immense solitude de ce héros pourtant si jeune. Mais voilà, ce choix de vendre son espérance de vie contre de l’argent semble bien misérable au vu de la somme qu’on lui donne : 300 000 yens (environ 2770.- CHF) Tant pis, il en profitera pendant 3 mois, c’est dire à quel point il n’attend rien de la vie.
Sauf que…
Sauf que bien évidemment, il a une prise de conscience. Et si le monde n’était pas aussi moche ?
Un roman passionnant et déchirant qui frappe juste dans la culture nipponne.
À découvrir sans plus tarder !
Your Name, SHINKAI Makoto
Sortie en Manga, en roman et aussi en animé, Shinkai Makoto signe ici, pour ma part, un chef d’œuvre.
Le thème « body swap » échange de corps est souvent exploité que ce soit dans les films ou dans les mangas. Un garçon se retrouve dans le corps d’une fille et vice versa, souvent dans un contexte humoristique. Mais Your Name a su se démarquer par son histoire et son contexte de manière plus poussée.
Taki est Mitsuha, et Mitsuha est Taki.
Le lycéen tokyoïte et la jeune fille de la montagne échangent mystérieusement, à plusieurs reprises, leurs corps durant leur sommeil, et vivent chacun la vie de l’autre. Voici l’histoire de deux destins entremêlés qui défient l’espace et le temps, dans laquelle la tragédie se mêle à la romance…
Si le début du roman est un peu confus, la deuxième partie fait place à une enquête. Qui est cette jeune fille, où est-elle ? Pourquoi ce phénomène ?
Une fin qu’on n’avait pas vu venir, un revirement de situation fascinant, bref une romance émouvante et poétique que je conseille autant en manga, qu’en livre ou film !
A découvrir également
La Traversée du Temps, Yasutaka Tsutsui
La salle de sciences naturelles ressemblait à un débarras rempli de choses horribles. Et puis soudain, au milieu des squelettes, des collections d’insectes et des animaux empaillés, Kasuko se sentit envahie par une odeur douce et nostalgique, comme de la lavande. Elle crut voir une ombre, un fantôme, ou un voleur, puis s’évanouit.
À partir de ce moment-là, plus rien ne fut normal. Kasuko avait l’impression d’avoir fait un saut dans le temps, de savoir à l’avance ce qui allait se passer.
Ce roman de Yasutaka Tsutsui a inspiré le film d’animation japonais du même nom, réalisé par Mamoru Hosoda. Alors certes, nous n’avons pas ici la beauté graphique du film, mais l’histoire est amusante et plus profonde qu’il n’y paraît. Une nouvelle qui se lit rapidement, peut-être trop, mais idéale pour s’initier à la culture nipponne. Il faut savoir qu’à la base, cette nouvelle est parue en 1965 dans un magazine. Depuis sa première édition papier, celle-ci est vite devenue culte au Japon (même qu’on raconte qu’on lui aurait dédié une chanson, sisi rien que ça !) Un beau roman à lire à partir de 10 ans.
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