La récente série photographique produite et réalisée par Denis Darzacq, » hyper « , explore les relations singulières et maladroites
entre des sujets volatiles et libres et des espaces contraignants et coercitifs. Elle met en scène une série de tensions entre des
forces divergentes : La Nature et la Culture, le Corporel et l’Architecture moderne, La globalisation et la
proximité, La Consommation et la Création. À travers ces photographies très théâtralisées, les sujets sont invités à
adopter une pose ou un mouvement dans des cadres très précis.
Seul Denis Darzacq met en scène, élabore une architecture visuelle et choisit un type de lumière propre à sa vision sur le sujet.
Aucun trucage numérique, aucun photomontage n’a été effectué sur les poses. Les poses que l’on voit dans ces images, aussi
improbable ou impensable que cela puisse paraître, s’est réellement produit.
Apparaît dès lors un remarquable dialogue formel dans son travail entre les dynamiques (ou peut-être la rhétorique) de la
photographie plasticienne ou « artistique » et la photographie documentaire. Cette tension a d’ailleurs existé dès les débuts de la
photographie.
Avec la série Hyper, Darzacq photographie de jeunes danseurs de rues, professionnels ou ambitieux, qui exécutent des sauts divers dans les hypermarchés de Rouen et de Paris. Dans ces images, les mouvements sans but précis de ces corps dansants
perturbent l’organisation visuelle disciplinée du supermarché, obstruant les passages tracées par et pour les
consommateurs. Les images oscillent entre la légèreté et la gravité.
Je vous laisse donc découvrir ce somptueux travail rempli de sens et de métaphores, qui sont le propre de la photographie !
Site officiel de Denis Darzarq : www.denis-darzacq.com
Auteur : © Denis Darzacq ; Titre de la série : Hyper ; Années de réalisation : 2007-2009
Laisser un commentaire