Pour faire suite au premier petit cours photo (ICI) où nous avons parlé de l’exposition, nous allons nous intéresser à la profondeur de champ intimement liée à l’exposition.
Élément incontournable et artistique de la photographie, comprendre la profondeur de champ va vous permettre de décider où se fera la mise au point sur le cliché que vous vous apprêtez à prendre et influera sur le message ou l’histoire que vous souhaitez faire passer à travers votre photographie. Faire la mise au point au premier plan et avoir un flou en arrière-plan et ainsi mettre en valeur votre premier plan ? Ou au contraire, avoir un arrière-plan net et un premier plan flou pour jouer sur la vitesse du sujet ou autre création artistique. Comprendre et régler son appareil en conséquence aura un impact sur la qualité artistique de votre photo et surtout sur la composition de celle-ci.
Tout d’abord qu’est-ce que la profondeur de champ ? La profondeur de champ est la distance entre l’élément le plus proche et l’élément le plus lointain dans un cadrage et qui apparaissent nets de façon acceptable. Donc si vous maîtrisez la profondeur de champ, vous saurez contrôler ce qui est net et ce qui est flou sur votre photo.
La profondeur de champ dépend de plusieurs éléments, en l’occurrence, de l’ouverture, de la distance focale et du format de capteur de votre appareil photo.
Retenez que pour avoir une grande profondeur de champ, il vous faut employer des petites ouvertures (f/8-f/22), de courtes focales (10-35mm), un petit capteur. Au contraire, pour obtenir une faible profondeur de champ, il vous faudra de grandes ouvertures (f/1.2-f/5.6), de longues focales (70-600mm), un gros capteur.
Pourquoi alors ne pas utiliser la plus petite ouverture pour obtenir une meilleure netteté sur tout le champ, me direz-vous ?
Car d’une part, l’ouverture est liée à la vitesse et la sensibilité ISO qui vous permette de bien exposer votre photo. En effet, lorsque vous choisissez votre ouverture, vous devez prendre en compte la vitesse adéquate. Une petite ouverture réduit la quantité de lumière traversant l’objectif et capturée par le capteur, donc en conséquence, réduire votre vitesse d’exposition et utiliser un trépied pour prévenir le flou de bougé même si la stabilisation équipant la majorité des objectifs pourra compenser jusqu’à 3 ou 4 vitesses. Et dans ce cas là, la meilleure solution est de monter en sensibilité ISO au risque cependant d’avoir du bruit numérique.
D’autre part, un autre phénomène peut apparaître en fermant au maximum votre ouverture, c’est ce qu’on appelle la diffraction. On parle de diffraction lorsque les ondes lumineuses rencontrent un obstacle qui les oblige à traverser un petit trou, suite à quoi elles s’étalent et se courbent. Dans le cas de la photographie, cette courbure des ondes lumineuses se produit lorsque la lumière traverse l’ouverture de l’objectif. Lorsque l’ouverture de l’objectif est réduite, la diffraction devient visible, ce qui augmente le flou de l’image et diminue la résolution (nous verrons prochainement cette notion de résolution). L’ouverture à laquelle la diffraction se produit varie selon l’objectif et l’appareil photo utilisés. Les effets de la diffraction sont en partie influencés par la taille des pixels sur le capteur d’image de l’appareil photo.
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