En automatique, votre boîtier calcule lui même les bons réglages pour la meilleure exposition possible. Il est temps d’aller taquiner un peu les modes de prises de vues autre que le programme d’exposition automatique tels que la priorité ouverture, la priorité vitesse ou passer en manuel où vous gérerez votre vitesse et votre ouverture. Ce sont les fameux PASM chez Nikon, PAvTvM chez Canon. Ces modes nécessitent un peu plus d’expérience et de pratique, mais ils permettent une plus grande créativité et vous allez découvrir ce qui les lie autant pour justement avoir la meilleure exposition possible.
L’exposition, maître de cérémonie du déclenchement, est avant tout, la mesure de la quantité de lumière que nous « autorisons » à être captée par le capteur. C’est également et surtout la combinaison de trois paramètres, la vitesse d’obturation, l’ouverture de l’objectif et la sensibilité du capteur, le trio infernal qui si vous savez les régler, vous permettront de pousser les réglages de votre boîtier, et nous allons découvrir surtout l’interaction entre ces trois paramètres.
Tout d’abord, commençons par l’ouverture. Regardez votre objectif et vous allez découvrir une combinaison du style 1:1.4 ou 1:1.3.4-5.6 qui correspondent à l’ouverture de celui-ci. Regardez à l’intérieur de l’objectif, vous allez voir une série de lamelles se chevauchant l’une l’autre pour former une ouverture plus ou moins grande, ce qui détermine la quantité de lumière qui passe à travers ce « trou ». Plus le chiffre est petit, plus votre objectif sera lumineux ! Prenons l’exemple du Nikkor 24-120 mm f/3.5-5.6, cela veut dire qu’à 24mm, cet objectif ouvre à f/3.5 et qu’à 120mm, il ouvre à f/5.6.
Parlons maintenant de la vitesse d’obturation. Derrière les lamelles précédemment observées se trouve l’obturateur, n’oublions pas de parler également de la présence du miroir s’intercalant entre les deux, vous permettant de voir votre cadrage dans le viseur du boîtier reflex. Sur les boîtiers hybrides, vous vous apercevrez qu’il n’y a pas d’une part, de miroir et d’autre part, pas d’obturateur mécanique, on parle d’un obturateur électronique. Certains photographes parlent également de rideau comme si le grand opéra de la vie à « capturer » se trouvait derrière le rideau…
La vitesse d’obturation est donc, vous l’aurez compris, le temps où l’obturateur va rester ouvert, elle s’exprime par exemple en 1/1000 ou 1/500.
La sensibilité est la capacité du capteur à « attraper »la lumière. Plus on monte en sensibilité, plus celui-ci capturera de la lumière pour le même temps donné. Souvenez-vous des ASA sur les pellicules argentiques, c’est la même chose pour nos capteurs numériques, mais on l’exprime en ISO. Plus la valeur est élevée, plus le capteur pourra capter la lumière, ce qui nous rend particulièrement service dans des conditions de faible luminosité où la parade principale pour palier à ce manque de lumière était de réduire la vitesse vers des poses longues.
L’ouverture, la vitesse et la sensibilité sont donc nos trois éléments clefs pour exposer au mieux notre photographie. Voilà pourquoi je les ai nommés le trio infernal, car à chaque fois que vous en modifiez un, le deuxième et éventuellement le troisième sont également modifiés.
Plus la vitesse sera longue et plus de la lumière entrera dans le boîtier, plus l’ouverture sera grande et plus de la lumière rentrera également dans le boîtier. Quant à la sensibilité, c’est le signal électrique sur le capteur qui est amplifié, plus on monte en sensibilité et plus la quantité de lumière sera amplifiée.
Commentaire(s)
Bravo Barb’, c’est chouette….