[Spoiler : Attention cet article contient des éléments clés du scénario de la série, mais pas du jeu en question]
Depuis plus de 20 ans la saga Metal Gear fait partie de ces jeux qui façonnent le paysage vidéo-ludique. Que l’on aime ou pas, cette série ne laisse personne indifférent. Depuis plus d’un an Hideo Kojima (le papa de la saga donc) s’est impliqué personnellement dans le développement de son petit dernier – Peace Walker – en clamant à qui veut l’entendre que ce n’est pas un épisode optionnel, mais bel et bien un MGS5. Alors cet épisode a-t-il sa place dans la saga principale ?
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Du point de vue du scénario, cet épisode fait le lien entre le Metal Gear Solid 3 et le 1, les événements de Peace Walker prennent place en 1974 au Costa Rica une dizaine d’années après la fin du 3ème épisode. On joue Naked Snake en pleine guerre froide. Il a décidé de former une unité militaire sans attaches après avoir été forcé d’éliminer son mentor (MGS3) et après avoir quitté sa précédente unité (FoxHound dans Portable OPS). Cet épisode nous présente plusieurs nouveaux personnages dont certains ont un lien de parenté avec les protagonistes qu’on connait bien, Otacon à titre d’exemple. Kojima arrive à nouveau à donner une identité à ces personnages tous ausi charismatiques les uns que les autres. dommage qu’on les oublie rapidement une fois leur tâche terminée.
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Du côté de la réalisation, les graphismes sont époustouflants, mieux qu’un MGS2, un poil en dessous du 3, on sent que la petite portable donne son maximum. De plus les cinématiques en illustrations animées sont magnifiques. Réalisées par Ashley Wood qui était déjà présent sur les Digital Graphic Novel et Portable Ops. L’animation est vraiment excellente et dynamique en ajoutant à cela l’arrivée de QTE durant les cut-scenes qui permettent non seulement d’observer les scènes mais aussi d’y participer ! Concrètement, la limite de puissance de la PSP a permis aux développeurs de se concentrer davantage sur la qualité globale du jeu sans être contraints par des graphismes trop « lourds ». Le seul défaut du côté de la réalisation est au niveau des chargements qui peuvent s’avérer être très long si on n’a pas installé le jeu sur la carte mémoire.
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Passer en revue la totalité du contenu prendrait des jours entiers tellement la liste est longue, c’est à peine vers la moitié du jeu que la totalité des options se débloque. Bien que la gestion de la Mother Base puisse sembler anecdotique, elle est vraiment prenante. Elle permet de former ce qui sera plus tard Outer Heaven (pour les connaisseurs). Au début, l’idée est simplement de recruter des soldats « de force » sur le terrain et de les intégrer à différents secteurs dans la base selon leurs compétences. Au fil du jeu, de plus en plus d’options se rajoutent à la base, comme de les envoyer en mission à l’étranger pour améliorer leur niveau, la possibilité de fabriquer son propre Metal Gear (!!!) ravira les fans. Les « vraies » missions ne sont pas en reste, en plus du scénario principal qui est séparé en petite mission (pratique pour une console portable) il y a tout 3 fois plus de missions annexes à disposition dont la fameuse île de Monster Hunter.
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Le seul point réellement reprochable au jeu tient dans son gameplay. Bien que diverses configurations soient possible, le stick analogiquedroit de la Dual Shock manque cruellement. On a la possibilité de gérer la caméra soit avec les boutons de droite, soit avec la flèche directionnelle, ce qui rend les déplacement assez chaotiques. Cela dit, après quelques heures de prise en main, on s’y fait pas trop mal. Comparé à Portable Ops cet épisode s’adapte déjà mieux à la portable de Sony. La coopération est une grande première dans les MetalGear, et il faut avouer qu’elle est plutôt bien intégrée peut-être même un peu trop. Certains boss ou certaines missions sont carrément plus facile lorsqu’on est avec un quelqu’un en soutien, en effet les balles viennent à manquer rapidement et on doit souvent utiliser un objet permettant un apport de munitions mais qui baisse le score. Mais concrètement, la Co-Op c’est une bonne dose de fun !
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En conclusion, ce jeu est sans conteste et à mon sens parmi les – si ce n’est le – meilleurs de la PSP, jamais avant je n’avais vu un aussi beau jeu avec autant de contenu. Tout est au rendez-vous, la réalisation de haut vol, le scénario facilement compréhensible – pour une fois – tous les « à côtés » qui augmente sensiblement la durée de vie du soft. C’est en fan inconditionnel que je vous écrit cet article et c’est en tant que tel que je vous assure que ce jeu est énormissime !
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