Attendre la sortie d’un film estampillé Marvel ou DC pour traduire en français les comics correspondant est désormais une habitude ! Il y a une semaine sortait donc en salles le nouveau film de notre X-Men préféré : Wolverine – Le combat de l’immortel. Et bien-sûr, vu que Panini avait déjà tout dégainé lors de la sortie de Wolverines : Les origines en 2009 (notamment avec l’excellent Old Man Logan), on pensait qu’il ne leur restait plus que des clopinettes. Et bien oui et non ! Oui, car seulement deux titres sont sortis, ce qui fait pâle figure face à l’armada d’Urban Comics (10 comics pour la sortie de Man of Steel) ; et non, car est enfin réédité Wolverine Snikt!, une œuvre hybride devenue culte et épuisée depuis une dizaine d’année.
Signé par Tsutomu Nihei, mangaka inclassable au talent renversant (Blame!, Biomega, Knights of Sidonia), Wolverine Snikt! est définitivement japonais ! Ce qui va parfaitement avec le nouveau film, puisqu’il se déroule en plein Japon d’après-guerre. Nihei s’accapare donc complètement le mythe de Logan et l’insère à son univers post-apocalyptico-cyber-punk déjanté.
L’intrigue est ainsi des plus simples. Dans un futur proche, où l’apocalypse a presque décimé toute l’humanité, des survivants résistent tant qu’ils peuvent à des mutants extra-terrestres tenaces et vicieux, les Mandates. Considéré comme une légende qu’on raconte au coin du feu, Wolverine et son mythe aident ces survivants à tenir bon. Un jour, une jeune scientifique réussit à inventer le voyage dans le temps, mais pour une seule et unique fois. Elle va donc aller chercher le vrai Wolverine au XXème siècle. Arrivé dans le futur, ce dernier va faire leur fête aux Mandates et rétablir la paix sur Terre !
A la lecture, on comprend très rapidement que le postulat scénaristique de base n’est qu’une excuse à Nihei pour se faire plaisir et nous servir des scènes d’action à couper le souffle. Il joue sans cesse avec les proportions : combats d’immeuble à immeuble, taille géante des Mandates et petitesse toute relative de Wolverine, etc. Les couleurs (inhabituelles pour le mangaka) donne une atmosphère poisseuse et étouffante aux décors. Et le découpage toujours exemplaire est parfaitement calibré, entre moments de calme et précipitations violentes. On est donc embarqué dans un enchaînement de combats plus sidérants les uns que les autres, jusqu’au final tellement hallucinant qu’on se croirait devant un écran géant !
Wolverine Snikt! est un comics rare, puisque pas vraiment un comics… Pensé comme une baffe mémorable et comme un album jouissif de A à Z, ce comics va sûrement redevenir culte !
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