Ma réaction initiale a été de me dire « Mince, encore un film sur les Doors, à quoi bon! ».
Car tout me semble avoir déjà été écrit, dit ou montré sur ce sujet, par le passé.
Il y a pléthore d’ouvrages, de dvd musicaux et même une fiction « The Doors » de Oliver Stone.
Or donc, que peut bien apporter de neuf le film de DiCillo?
Et bien tout d’abord, son long-métrage est constitué exclusivement d’archives, ce qui permet d’éviter le contraste choquant entre les images d’époque et les témoignages pathétiques, revus et corrigés, des protagonistes de cette histoire, en l’occurrence les autres membres survivants des Doors.
Ensuite, le réalisateur, a eu l’idée lumineuse d’ajouter une voix off pour conter le récit, qu’il a confiée à Johnny Depp.
De plus DiCillo connaît bien le rock et ses mythes, pour mémoire son hilarant « Johnny Suede » avec Brad Pitt.
Le film nous raconte la trajectoire de Jim Morrison, esprit libre et rebelle, destiné à devenir cinéaste se transformant par accident en poète rock star shamanique. « Roi lezard » pris au piège de l’alcool et de son double maléfique « Jimbo ».
C’est aussi le choc entre deux conceptions de l’Amérique, celle de ceux qui sont pour la guerre au Vietnam comme le père de Morrison militaire de carrière et celle de ceux qui veulent (changer) le « monde et qui le veulent maintenant », pour paraphraser la chanson « Five to one ».
Si vous aimez les Doors, je n’ai pas besoin de vous convaincre, si vous ne connaissez pas le dossier c’est l’occasion de vous mettre à jour sur un des rares groupes 60’s à avoir résisté au séisme du punk(Morrison, influence vocale de Ian Curtis de Joy Division).
Bref! Tout bonnement le documentaire définitif que tout le monde attendait sur ce sujet.
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