2h20… c’est vrai que c’est étonnant de commencer une critique par ça mais c’est bizarrement ce qui m’a le plus fait peur dans ce film avant de le commencer. Non pas que les métrages longs me déplaisent, au contraire, mais après The Fighter, Fighting, Un seul deviendra invincible et mille autres encore sans vraiment d’état d’âme (à part le premier cité), les péloches de baston, c’est pas ce dont je raffole en ce moment, d’où mon inquiétude !
C’était sans compter sur la folle énergie des comédiens: un trio de tête de luxe comptant le grandissime Tom Hardy (Bronson et bientôt Bane dans Dark Knight Rises !!!), Joel Edgerton (le nouvel Australien qui monte, récemment vu dans le splendide Animal kingdom, grand gagnant de Sundance en 2011 mais aussi dans la prochaine et risquée adaptation de Gatsby signée Baz Luhrmann avec DiCaprio !) ainsi que le vétéran Nick Nolte, excellent comme d’habitude ! Avec notamment un scénario écrit avec beaucoup de maîtrise et un sens profond des rapports entre les différents protagonistes, on se prend au jeu avec énormément d’entrain, d’attentes et une tension montante qui vous fera à coup sûr vibrer. Les qualités sont telles que l’on ne sait plus trop par quoi continuer, entre les combats hallucinants de réalisme, filmés de telle manière que l’on se prenne les coups dans la tête avec une force inouïe ! Les effets sonores participent grandement à la réussite de la mise-en-scène, on se fait percuter, tout paraît si réel que que la douleur nous traverse le cerveau pour mieux nous faire comprendre ce que ces combattants endurent: glaçant ! Les affrontements sont nombreux, brutaux et raviront à coup sûr les amateurs de bagarres en tous genres. Mais, et c’est là que le métrage est marquant et fait de lui un «must see» pour tous, les moments forts sont légions et la patte du réalisateur est tellement fine et sensible que l’on arrive tour à tour à avoir du respect et de l’empathie pour chacun des personnages principaux. Ce qui mène à une tornade d’émotions, sans jamais tomber dans la facilité et la mièvrerie, une tornade de plaisir aussi, dans les 30 dernières minutes, comme on avait rarement vu au cinéma !
Fort, que dis-je, majestueux ! Ma nouvelle référence en la matière !
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