La « Part des Anges » est cette quantité de 2% alcool qui s’évapore chaque année lors du processus de distillation en fût du whisky.
Le film va justement être centré autour de ce breuvage.
DELINQUANCE, CHOMAGE ET…COMEDIE:
Nous sommes en Ecosse, plus précisément à Glasgow, Robbie (Paul Brannigan) une petite frappe sans avenir va devenir papa.
Il échappe de justesse à la prison et écope de 300 jours de travaux d’intérêt généraux.
Pris en tenaille entre la violence de la rue et une belle-famille qui le rejette, il veut changer et sortir de ce cercle infernal.
Avec d’autres délinquants, il est pris sous l’aile de Harry (John Henshaw) un éducateur passionné par le Whisky.
Le weekend, il emmène ses protégés en mini-bus pour la visite d’une distillerie. Tout le monde semble s’ennuyer ferme à l’exception de Robbie qui se découvre une passion pour cette boisson, puis un fin nez pour reconnaître les différentes variétés de breuvages.
Lorsqu’il apprend qu’un tonneau très rare va être mis aux enchères, il échafaude avec ses copains un plan pour dérober le millésime et le revendre à un riche collectionneur, Thaddeus (Roger Allam)… En échange de la promesse que celui-ci le fera engager dans une distillerie.
LE CINEMA SOCIAL DE KEN LOACH:
Réputé depuis toujours pour son cinéma social et engagé, Ken Loach (Kes/Raining Stones), sans pour autant délaisser le genre, l’aborde cette fois-ci sous l’angle de la comédie nous offrant même au passage un happy end.
Certes la dureté de la situation est présentée avec les passages aux assises des membres de la bande et la confrontation avec le jeune homme que Robbie avait battu à mort, mais l’humour et les scènes amusantes abondent. Par exemple, le prologue hilarant avec Albert, l’idiot de l’équipe (Gary Maitland) bourré sur le quai de gare et risquant la mort au passage du train, sauvé par l’interpellation -via une annonce-du chef de gare.
D’ailleurs cette bande de pieds nickelés tentant le casse du siècle, multiplie les situations cocasses. Elle n’est pas sans évoquer le cinéma néo-réaliste italien et en particulier les bras cassés vus dans le « Pigeon ».
UN LONG-METRAGE ENTRE DRAME ET COMEDIE:
Entre une première partie dramatique et réaliste (du pur Loach) et une suite plus hilarante faite de gags et de situations cocasses, on passe des larmes aux fous rires.
Comme toujours Loach sait mêler amateurs et professionnels quand il le faut pour rendre son œuvre crédible, c’est le cas de Charles Mclean, un spécialiste du whisky dans le rôle de Rory Mc Allister ainsi que Paul Brannigan(Robbie).
La morale tordue de l’histoire est que ces jeunes parias sans perspective vont pouvoir retourner la situation à leur avantage, changer le cours de leur existence et prendre une revanche sur leur destin tout tracé.
Dans le désordre, amateurs de whisky, de l’Ecosse et de Ken Loach et de comédie-dramatique, ce film vous est destiné!
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