Dieu que c’est bon! Déjà, en 2006, les papys du hard-rock (53,666 ans de moyenne d’âge) avaient fait fort. Leur album « A matter of life and death » avait explosé les charts anglais, faisant passer les piliers Babyshambles pour des chanteurs à la gueule en croix de bois. Résultat, leur album dépassait les records du groupe enterrant définitivement le non moins essentiel « Number of the beast » qui commençait à souffrir du poids des ans. La suite, on connaît, tournée mondiale à bord du « Flight666 », le boeing du groupe piloté par « Monsieur Dickinson », frontman du groupe. En gros, quelques mois harassants, d’où ces 4 années d’escale nécessaires à l’inspiration de Maiden.
« The final frontier », 15ème album du groupe, s’attaque aux frontières intergalactiques… haaa la conquête de l’espace, ce qu’il manque à l’homme pour régner sur l’univers. La bande à Dickinson va exaucer les voeux secrets de la NASA. Maiden, on aime ou on déteste. Solos de 3 minutes, vocalises de l’extrême (et parfaitement maîtrisés avec ça), le groupe ressemble à un bon Champagne: pour le commun des mortels, il fait l’unanimité, mais si on en abuse, il fait tourner la tête. Peu de déchets dans cet album: « Coming home », un peu too much dans les envolées lyriques mais fidèle malgré tout au concept du disque, et « The Talisman », qui débute par un moyennement digeste air moderno-moyen-âgeux. Bruce « Perceval » Dickinson qui ferait tout pour emballer Guenièvre et Frénégonde, ça vous parle? C’est « King Eddy the ‘ead » qui va pas être content.
Parlons-en de cette mascotte qui ne vieillit pas et qui colle si bien à la musique de Maiden. On peut remercier au passage un graphiste toujours inspiré (Derek Riggs).Sur la pochette, Eddy qui se régale de la cervelle d’un cosmonaute, même Schwarzie et Sylvestre n’ont pas fait mieux. Un scénario pour Hollywood? faut pas pousser… Parenthèse refermée, on y trouve des perles sauvages (le supplice guttural de l’huître en moins) dignes des albums les plus progressifs du groupe (« 7th son of a 7th son » ou « Brave new world »): « El dorado », aux 20 premières secondes apocalyptiques (la fin du monde ressemblerait à ça, c’est pour quand déjà?), « Mother of mercy », « The alchemist » (seule chanson qui tranche d’entrée), « Starblind » (chef d’oeuvre progressif) et le final « When the wild wind blows », où Nicko McBrain balance châtaigne sur châtaigne dans ses futs de batterie. Le reste, c’est du pur Maiden: riffs accrocheurs, basse ronflante, mélodies rutilantes.
Iron Maiden est fidèle au poste et vous suivra jusqu’en enfer. »The final frontier » fera du bien au hard-rock, mythique dans le genre « on vient de flinguer des martiens ». What else?
Extraits à écouter ici: Iron Maiden, « Starblind »
Laisser un commentaire