Comme mentionné dans le sous-titre: « inspiré d’histoires vraies », ce premier film raconte la vie d’un jeune étudiant à l’Université de Genève, Malik Samba (interprété par Paulin Tadadjeu Dadjeu lui-même), jeune camerounais de 26 ans. Tout se déroule normalement pour lui jusqu’à ce que l’Office Cantonal de la population le menace d’expulsion, remettant ainsi en cause son avenir en Suisse.
Dès lors les ennuis vont commencer pour Malik, il se heurte au racisme du père de Josiane (Erika Lillo), sa petite amie, qui propose une forte somme d’argent pour qu’il quitte sa fille, allant même jusqu’à menacer Malik avec une arme à feu.
Dans l’intervalle Malik qui donnait des cours d’appui en mathématiques à Carole (Nicole Umugwaneza), une jeune fille de couleur, s’engage auprès des parents de celle-ci à la conduire à la réussite, malgré sa situation précaire.
Son meilleur copain Mouss (Yenny Ferdinand « Vénal »), va également l’inciter à faire (comme lui-même l’a fait) un mariage en blanc avec une suissesse. Au dernier moment le jeune homme s’enfuit de l’église, la rupture est consommée avec son pote qui a perdu la face.
Pour survivre, Malik fait la plonge dans les restaurants tout en préparant ses examens.
Arrive ce qui devait arriver, Malik finit par tomber amoureux de Carole son élève, sa mère (Colette Eklu-Natey) découvre le pot aux roses et chasse le jeune professeur et sa fille de sa maison.
Le comble, c’est que cette mère d’origine africaine, ne veut pas pour sa fille de cette union avec un non-suisse, heureusement, son mari va aplanir le terrain et lorsque Carole accouche tout le monde finira par se réconcilier.
Il faut saluer le bel effort que constitue ce premier film, qui plus est auto-produit et qui malgré le manque de moyens bénéficie d’une qualité visuelle remarquable, seul écueil le jeu des acteurs (amateurs) parfois un peu malhabile, mais le réalisme prédomine et la richesse des situations compense amplement ces maladresses.
Un long métrage qui nous confronte de plein-pied au racisme, aux préjugés, à la bêtise et pour finir à l’amour qui triomphe d’une situation inextricable.
Laisser un commentaire