Après un samedi des plus gris et pluvieux, c’est quelque peu embrumé que je me rends à la salle des Docks pour assister au concert du producteur danois de musique électronique, Anders Trentemøller.
C’est en 2003 que Trentemøller explose sur la scène électro internationale à la suite de la sortie d’un EP éponyme « Trentemøller ». Depuis, se multiplient les éloges et récompenses à chacune des sorties de ses albums studio.
C’est donc en grand fan des productions d’un traitement sonore et d’une qualité mélodique presque irréprochable que j’entre, plein d’attentes, dans la salle qui accueille le danois.
Après une première partie minimale et agréablement planante, quoiqu’un peu répétitive à mon goût, assurée par le duo danois Chimes & Bells, le décor monte et transforme la scène en une prison bleutée et brumeuse de neige carbonique.
Anders est ce soir accompagné de son groupe: 2 guitaristes plus ou moins multi-instrumentistes, une chanteuse elle aussi encline à gratter quelques cordes et un batteur, le maître assurant lui-même les claviers et la gestion des boucles électroniques et autres effets.
Le nouvel album étant fraîchement sorti, c’est principalement les morceaux de celui-ci que le groupe défend en live. Entre décor de scène enivrant, éclairages mystérieux, projections vidéo minimalistes, l’énorme son du groupe (magnifiquement mis en valeur par la qualité d’écoute de la salle) déferle sur le public tel un rouleau compresseur. Pendant plus de 2 heures, les compositions chirurgicales du danois se transforment en une énorme enclume electro rock progressive qui assomme le public tout entier. En effet, ce soir, les infra-basses qui résonnent dans ma cage thoracique n’ont d’égal que les décibels que crie une foule visiblement heurtée de plein fouet.
Ce soir, Anders Trentemøller a démontré à une salle comble que, n’en déplaise à beaucoup, la musique électronique n’est aujourd’hui définitivement plus qu’un simple beat marquant les quatre temps de la mesure pour faire danser les clubbers mais bien une expérience à part entière. Un live hallucinant !!!
Félix Bergeron
À écouter :
- Trentemøller, The Last Resort (2006 – Poker Flat)
- Trentemøller, The Trentemøller Chronicles (2007 – Audiomatique)
- Trentemøller, Into The Great Wide Yonder (2010 – In My Room)
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