Kurt Cobain disait « Les Melvins sont le passé, le présent et le futur de la musique » ; car il était lui-même un fan invétéré de ce groupe mythique formé en 1983. Ce trio aujourd’hui un quatuor a influencé, dont Nirvana, une poignée de groupes de Seattle tels que Soundgarden et Green River ou encore le groupe californien Tool. Le public a confirmé vendredi soir ce dire de Cobain, car jeunes et moins jeunes ont sû apprécier à sa juste valeur ce groupe qui dans sa démence nous a fait voyager dans le temps.
The Melvins est composé de Buzz Osborne (guitare, chant), Dale Crover (batterie), Jared Warren (basse) et Coady Willis (batterie). Leur spécialité scénique est l’emplacement de deux batteries qui sont indéniablement le noyau de leur show, les percussions étant d’une importance capitale au sein de leur musique. Le batteur d’origine Dale Crover qui jouit d’une renommé dans le milieu a également enregistré quelques chansons pour Nirvana, peu de temps avant que Dave Grohl soit désigné comme le batteur officiel. The Melvins a fait partie des groupes les plus influents auprès de Kurt, qui a d’ailleurs été selon ses dires le premier concert auquel il ait assisté. Difficile ces derniers temps de ne pas avoir entendu parler de Nirvana et la scène de Seattle des années 90, fêtant en ce moment les 20 ans de l’album Nevermind qui on peut le dire, a changé le destin de cette scène.
Ce n’est pas la première fois que les Melvins ont mis les pieds à l’Usine de Genève ; le 14 avril 2007, on avait déjà eu la chance de les découvrir le même soir que Porn et Big Business, deux formations stoner proches du groupe dont les musiciens sont, sans le chanteur Buzz, les mêmes que ceux des Melvins. En activité depuis des décénnies, il semblerait qu’ils soient restés les mêmes sans que le temps ne les aient vieillis. « Chaque année j’ai fait une tournée et j’ai sorti un disque », a lâché Buzz Osborne « qu’il soit sur une major ou non, ça ne me fait aucune différence ». Ils avaient en effet signé avec Atlantic en 1993, leur 1ère major, au moment du succès inexplicable de Nirvana. Ce qui n’a en rien modifié leur style musical ou leur manière d’aborder leur succès et de critiquer d’ailleurs les majors, comparément à beaucoup d’autres groupes qui se voient changer au premier lancé de paillettes. Il faut le dire, ces mecs ne se sont jamais arrêté, et c’est entre autres grâce à leur manière catégorique de procéder qu’ils ont conservé leur spécialité et de par ça sauvé une des roues du lourd camion qu’est le rock.
Vendredi soit ce fût une soirée inoubliable qui en a sans doute ahuri plus d’un, au vu de l’énergie de groupe et de la puissance sonore qu’ils dégagent. Leurs riffs et leurs parties instrumentales lourdes et vascillantes se sont montrées pleines de sens et ont conquis un public qui n’attendait que ça ! A eux quatre, fort de leur expérience de scène qu’ils ont en commun, ont comme on peut s’en douter mis une bonne claque à quiconque pourrait s’attarder à bailler. Après un show à en faire dresser les poils, la note finale a été cognée par Dale Crover, héro du spectacle au même titre que son camarade de percussion Coady Willis.
Emission Couleur 3 « Nevermind the Grunge »
La radio Couleur 3 a joué fort ces 20 ans de l’album Nevermind; l’équipe s’est mobilisée et a voyagé à Seattle pour nous dénicher les informations les plus improbables et nous rassasier un peu plus sur l’histoire du grunge. Des interviews exceptionnels, allant du cuisinier d’un restau qui recevait souvent la famille Cobain au grand-père de Kurt, programmateurs et producteurs, le tout a été diffusé la semaine du 19 au 23 septembre quotidiennement chaque soir. On peut les écouter en podcast à l’adresse suivante: LIEN
Une émission Musicomax a été consacrée entièrement à la réalisation de cette émission qui a fait vivre aux animateurs une aventure hors du commun. La voici:
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