Le film revient sur le tsunami qui ravagea la Thaïlande en 2004 et c’est un jeune réalisateur espagnol de 38 ans, nommé Juan Antonio Bayona, qui va nous conter ce drame pas comme les autres. Il avait déjà fait ses preuves avec son premier métrage L’orphelinat produit par son mentor qui n’est nul autre que le grand Guillermo del Toro. Il racontait une histoire de fantômes pas comme les autres, glaçante, mais également riche en émotions. Un film magnifique, d’ailleurs le plus gros succès du cinéma espagnol de 2008, noyé sous des récompenses multiples, que je vous invite à découvrir si ce n’est pas déjà fait !
Bayona revient donc avec une envie de plaire encore plus démonstrative dans ce choc qu’est The Impossible, narrant le destin d’une famille séparée par le tsunami et tentant de se retrouver parmi la dévastation ambiante… le moins que l’on puisse dire est que le film est très impressionnant !
On a effectivement droit à une reconstitution plus vraie que nature de la catastrophe et ça en jette pas mal, dix minutes de chaos absolu comme on en aura rarement vu au cinéma hors des films catastrophe genre 2012 ou Le jour d’après. La reconstitution du drame a été faite en Espagne dans un immense décor reconstruit, au coeur du super réservoir de 100 mètres sur 80 chargé d’acheminer les quelques 130000 litres d’eau nécessaires à dupliquer la vague géante. Une entreprise folle qui rend à l’écran quelque chose de proprement HALLUCINANT ! Bien heureusement, cette facette du film est là pour nous immerger (sans mauvais jeu de mots) dans cette ambiance de mort et de destruction, arrivant à éveiller en nous un instinct de survie certain, nous donnant envie de déployer toute l’énergie possible afin d’aider tous ces humains en perdition.
Le film n’est pas qu’une simple bombe visuelle, il est aussi riche en émotions… voire trop riche, et c’est peut-être ce que certains vont considérer comme virant dans le pathos qui risque : soit de soit vous faire chavirer et verser des torrents de larmes tout en vibrant devant toute cette misère et cette désolation, soit de vous noyer sous trop de bons sentiments « faciles ». Appuyés par l’urgence humaine de la situation, les scénaristes nous donnent un désagréable arrière-goût de surimpression des émotions, voulant à tout prix nous arracher le coeur et les larmes des yeux. A vous de vous en faire une idée car la sensibilité et le vécu de chacun fera du film qu’il nous parlera de manière différente, et c’est tant mieux !! Il convient de dire que même s’il en fait beaucoup, cela ne gâchera en rien l’expérience ainsi que le plaisir cinématographique fou que dégage l’oeuvre. Les acteurs y sont par ailleurs excellents et même si le film divise (…), il fait parler de lui et rien que pour cela, ça veut dire à mon goût qu’il est réussi!
Alors, est-il finalement plus techniquement réussi qu’autre chose ? On pourrait le résumer ainsi, et encore plus au vu de ses prix récoltés durant les Goyas (Oscars espagnols) qui furent ceux des décors, effets spéciaux, montage, son et mise en scène. Les autres récompenses de l’année ont été amassées par le drame Biancanieves dont la sortie n’est malheureusement pas encore datée de par nos alpages et pâturages .
Je finis comme d’habitude par les bonus dont la recette se résume comme tel : 5 cc de scènes coupées (elles sont là mais ne rajoutent rien), une pincée de making-of bien fade ainsi qu’une louche d’un module sur le casting pas savoureuse pour un sou venant s’ajouter à un commentaire audio aux mille arômes qui à lui seul vaut l’achat du disque ! ET hop, encore une belle grosse salve en émotions pour clôturer la vision de ce très joli récit. Bref, un bien beau moment de cinéma.
Ah, si ça vous intéresse, en voici la bande annonce, n’hésitez pas à sortir votre masque et tuba pour l’occasion si vous la regardez…
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