Le nouvel album du groupe rock/blues, duo The Black Keys intitulé « Turn Blue », s’impose aux yeux des fans de première et dernière heure. De ses spirales aux couleurs vivaces – qui n’est pas sans rappeler le splendide album « Phosphene Dreams » du groupe The Black Angels (une étrange coïncidence?) – l’opus fait des remous. Car si il est bien joli de loin, il donnerait de près la nausée aux moins épiléptiques d’entre nous.
Premièrement, si l’on montre les dents à ce duo maintenant mondialement réputé, peut-on réellement salement reprocher à The Black Keys de se rétamer sur leur 8ème production? Tout de même, lors de leur carrière, The Black Keys ont délivré au monde entier un blues repensé et ce à partir de rien, sans doute quasiment sans faute. De plus avec un savoir-faire du démon que mister Dan Auerbach s’est délécté de produire, en plus de composer et d’interpréter.
Le blues n’est-il bon que dans les champs de coton?
Evidemment, « Turn Blue » est à double tranchant. Sans catégorisation aucune, un fan de Santana ou du dernier Daft Punk questionné au stand saucisses du Paléo ne verrait probablement aucun inconvénient à la plaquette bleue qui ricochètera de ses yeux à ses oreilles et il haussera ses épaules aux sabrantes critiques. Il faut dire que ce disque n’est pas foncièrement mauvais, à vrai dire si le même avait été composé par Anastacia, sa qualité se serait avérée pas mal, voire même très bonne. Mais voilà – The Black Keys, ce sont les héros qui ont fait tout avec rien, qui ont conquis le monde avec six cordes et deux bouts de batons – on prend alors le courant deux-cent volts. Alors voilà, la question est la suivante : comment passe-t-on d’une série d’albums à en grimper les murs de joie et d’hystérie à un résultat aussi plat qu’un litre de valser silence?
Le dernier The Black Keys, pour ou contre?
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