Même si après cette épopée exceptionnelle vous n’avez vu que lui partout dans les médias (aussi sur le blog avec l’excellent article de Séb. Blanc ICI… oui là sur ce lien), et ce pendant plusieurs mois depuis le festival de Cannes en mai dernier – d’ailleurs c’est comme si les Français avaient à nouveau gagné la coupe du monde – je vais vous en remettre une couche avec le film de tous les superlatifs, The Artist ! Une oeuvre « couillue » qui a du coeur et dont l’énergie et la passion vous emmènent dans une danse de tous les instants, planante et enivrante…
C’est avant tout un énorme hommage au cinéma noir/blanc et muet, sans aucun doutes, mais la question est : le grand public va-t-il l’apprécier ?
Pas forcément, effectivement, car une heure trente de ce cinéma peut rebuter la génération MTV qui a l’habitude de voir des images s’enchaîner toutes les secondes pour que la crise d’épilepsie ne soit jamais loin… sans oublier de grosses musiques Pop, Electro ou Metal les rythmant, la surdité les guettant chaque fois d’un peu plus près…
Ici ce sont clairement les métrages burlesques comme ceux de Chaplin ou Douglas Fairbanks qui sont évoqués, mixés à cette actrice du Sunset boulevard de Billy Wilder n’arrivant pas à prendre le pas de l’évolution vers le parlant, se terrant chez elle bouffée par le passé et les regrets à se regarder en boucle jouer la comédie… Juste glaçant, voire carrément déprimant ! Alors, si ces références vous parlent et vous touchent, ou vous ont un jour touché, cet Artist sera véritablement le coup de nostalgie et de bonheur qu’il vous faut ! Grâce à lui, vous allez véritablement revivre les plaisirs d’antan et vibrer au fur et à mesure du récit en vous surprenant à rire et à vous émouvoir. Car, même si c’est une réalité, à savoir que tous les âges additionnés de l’ensemble des votants aux Oscars équivaut à celui de notre chère planète bleue, le film et les acteurs méritent amplement cette pluie; en fait on pourrait plutôt parler d’averse de récompenses. Pour se convaincre de leur implication et de l’incroyable énergie qui régnait sur le plateau, je vous invite à regarder le très bon making of de 26 minutes et d’écouter le commentaire audio du réalisateur, fort intéressant aussi ! Si finalement on peut le dire, ça aurait été certainement mieux en 16/9, en couleur et parlant…! Non, j’déconne, mais c’est vrai que s’il y avait une plainte à formuler, l’image est un peu trop propre, elle ne fait pas du tout master ancien, la fluidité de celle-ci non plus, d’ailleurs ! Je terminerai sur l’édition Blu-Ray dont la qualité d’image est juste indispensable et qui, si elle offre la très bonne bande originale du film, aurait pu réunir beaucoup plus de bonus. De ce côté, la déception est certaine !
Pour conclure, vive le 7ème art, et longue vie au chien qui, après sa performance, devrait logiquement remplacer Tom Cruise pour les prochains Mission Impossible, ainsi que Harrison Ford pour les Indiana Jones !!!!
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