Au début, il y eut le premier épisode royal, celui de Monsieur Verhoven. Puis on nous servit, à l’insu de notre plein gré il va sans dire, deux suites complètement à côté de leurs pompes, n’ayant rien captées à l’essence même de l’épisode originel ! Des torrents de larmes plus tard, l’attente d’un nouvel opus n’était vraiment pas à l’ordre du jour. Et pourtant, ce projet avait des allures plus qu’alléchantes car, s’il est produit par les Américains, toute sa gestation s’est déroulée au pays du soleil levant sous forme de métrage d’animation. Comme on sait les Japonais redoutables dans ce domaine, l’envie d’une sauce à l’insecte géant façon sushi était finalement très grande !
Enfin est arrivé le moment de découvrir le résultat final et, il faut bien se l’avouer, tout commença très bien. Avec de magnifiques plans de l’espace, ainsi que quelques vaisseaux assez beaux et racés… hélas… une trentaine de secondes plus tard, ce fut le drame !
Si l’allure ne manque pas aux textures qui sont, elles, réussies, on a la fort désagréable impression de regarder une beaucoup trop longue séance de jeu vidéo montée avec la version alpha du moteur de Final Fantasy Les créatures de l’esprit. Ensuite, viennent les animations; comment dire… elles sont RIDICULES ! Cela m’a directement fait penser au très ancien jeu de baston Virtua Fighter en arcade. A l’époque, c’était joli, voire impressionnant mais, à l’heure actuelle, même les pires productions thaïlandaises ont des moteurs plus performants pour faire bouger leurs créations. Eux, au moins, ils bossent en 12 images secondes tandis que dans ce « Starship Troopers 2012 », lorsque les personnages s’animent, on a l’impression d’en voir à peine 5 ou d’être complètement épileptique ! Les jeux de lumière et l’éclairage sont par moment d’un ridicule redoutable et le pire est qu’il n’y a aucune impression de flou; cela donne, à certaines occasions, des décors dans lesquels la profondeur est incompréhensible. C’est aussi perturbant que crispant ! Le film est heureusement court mais malgré ça, dans la première moitié, on hésite à appuyer sur STOP bien trop souvent ! Visuellement, cela veut se montrer beau, c’est carrément à la ramasse !!! Et s’il n’y avait que ça ! La cerise sur le gâteau est que les dialogues et la beaufitude ambiante plombent tout attrait à ce qui se passe à l’écran. Pourtant, on a envie de s’intéresser à l’histoire, de voir des grosses bébêtes (qui n’arriveront jamais, pour que vous évitiez tout contact avec cette tragique expérience cinématographique). Oui, il y a tout de même cette grosse « Mother » que l’on aperçoit à la fin, mettant un peu de beurre dans les épinards. Sinon, c’est toujours les mêmes «bugs» et ils sont d’une mocheté à s’arracher les yeux ! Si vous connaissez Splatter House sur Megadrive, ben… c’est plus ou moins pareil, le sang vert pixelisé compris ! Ah, c’est vrai, on y retrouve quelques personnages cultes du premier du nom comme John Ricco, Carmen Ibanez et le fameux Dr.Carl Jenkins qui, on ne sait pas si ce sont les années ou le passage à l’animation, ont tous trois bien morflé ! Ils présentent à eux seul un attrait plus que notoire, évitant de faire complètement tourner cette crème indigeste, rendant même le dernier quart d’heure à la limite du captivant. De là à mettre le moindre penny dans cette entreprise sans coeur et sans âme, c’est vous qui voyez !
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