APPLAUSE
Comment vivez-vous ce succès avec Applause ?
David : Tout dépends ce qu’on appelle le succès, c’est relatif. J’envisage pas tellement les choses sous cette forme là, peut-être car tout est progressif et que ça fait longtemps qu’on fait de la musique aujourd’hui. Les choses évoluent à leur rythme, c’est encourageant. On est bien évidemment contents.
Nicolas : Personne ne nous arrête encore dans la rue !
Vous avez tous fait des projets parallèlement, est-ce dans Applause que vous vous retrouvez le plus ?
David : Applause est le projet le plus récent. L’origine du groupe est une rencontre entre nous quatre musiciens et Nico qui a eu ses expériences. A l’heure actuelle c’est ce qui nous prends le plus de temps.
Nicolas : Tout à fait, c’est un projet qui nous donne du fil à retordre, on est nombreux à prendre des décisions et on a chacun beaucoup d’influences et des désirs. Ca passe aussi par la discussion, et c’est artistiquement très intéressant pour travailler.
David : Il y a ce qu’on a fait jusqu’à présent, un album et un EP, puis nous avons déjà des désirs pour la suite, ou l’on a envie de changer des choses.
Etes-vous êtes influencés par tous styles de musique ?
Nicolas : On écoute énormément de styles différents, et je pense que c’était le premier album et on a régurgité toutes ces influences, c’est sûr que ça brasse large. A notre époque tout se mélange, c’est aussi ça l’avenir de la musique.
Préférez-vous la scène au studio ?
David : Je trouve que les deux se complètent. C’est une manière très différente de jouer de la musique. Ca met du temps après la sortie du studio ou on construit et met à plat les choses, petit à petit au fil des concerts ça prends une vie et une énergie de live.
Nicolas : Il y a une vraie spontanétié dans les concerts, avec les gens, et entre nous. On évolue énormément depuis qu’on joue ensemble et on s’en aperçoit.
David : Un petit défaut peut-être de notre premier album c’est qu’il y a un côté très méticuleux et finalement très propre, j’ai plutôt envie de m’orienter vers quelque chose d’un peu plus lâché et sale.
Nicolas : C’est un premier album qu’on a fait ensemble et on en a disons tiré quelques leçons. On réfléchit à réaliser quelque chose de réellement plus organique pour un éventuel deuxième album.
En avez-vous marre des comparaisons qui reviennent sans arrêt, peut-être toi Nicolas avec ta voix très semblable à Jeff Buckley?
Nicolas : Difficile d’en avoir marre, car Jeff Buckley c’est un peu la référence en matière de voix masculine! Ce qui est plus dérangeant par contre, c’est quand les gens trouvent un point de comparaison et t’attribuent à ça comme une influence. J’ai plus été élevé musicalement par des énergies féminines comme Erykah Badu ou Nina Simone, que par Jeff Buckley réellement.
Comment s’est fait votre choix de pochette d’album ?
David : Ca n’a pas été évident, on avait envie de quelque chose de sensuel, qui puisse exprimer l’extase et la sensualité de ce qu’on fait. On est tombés là-dessus et ça a fait l’unanimité rapidement. Ca a été tout un parcours pour retrouver le photographe qui avait pris la photo.
Nicolas : C’était une photo parue dans une revue érotique des années 80.
David : En fait on l’a trouvée sur un blog et il nous a fallu des semaines pour retrouver la personne, qui s’est avéré être un photographe australien.
Vous qui êtes adultes et expérimentés, qu’est-ce que ça vous fait de jouer avec des groupes plus jeunes, comme ce soir les Meltones ?
David: L’avantage de la musique, c’est que ça n’est pas une question d’âge ! J’aime beaucoup la musique d’ado, j’ai aucun à priori par rapport à ça.
Nicolas : On a pas encore eu l’occasion de tourner avec le même groupe. On arrive à fumer des clopes est boire des bières avec les groupes entre deux, mais de manière générale on est chacun dans notre soundcheck.
Y a-t-il des groupes avec qui vous avez particulièrement croché sur la route ?
David : Les Puggy par exemple en Belgique, ils ont l’avantage d’être doués et gentils ! On va faire des cuivres avec eux sur des concerts.
Nicolas : On va jouer prochainement avec The Do, j’ai hâte de les rencontrer.
David : En Belgique il y a un groupe qui s’appelle les Great Mountain Fire, qui sont super sympas et qu’on croise très souvent. Balthazar aussi, un groupe flamant.
Un dernier mot ?
David : Oui ! C’est la première fois qu’on vient jouer en Suisse, on va toujours beaucoup en France ou en Belgique. Et on est très contents de passer un peu à la radio et en concert par ici.
MELTONES
Vous devez être bien contents d’être là ou vous êtes en ce moment, à peine 22 ans et sur la route !
(tous) : Ha oui !
Daniel : Hey oui on est très contents, c’’est un peu le rêve qui prends forme !
Vous pensez que vous y seriez arrivés sans l’aide du site My Major Company ?
Pierre : On ne sait pas vraiment. Aujourd’hui on en est là, c’est notre parcours qui s’est fait comme ça. Pour l’instant on en est très contents, et on profite.
Vous semblez dire sur votre biographie que vous n’êtes pas sûrs d’être encore des adultes. Avez-vous l’impression d’avoir grandi depuis la sortie de votre album et l’enchaînement des concerts ?
Daniel : Tout à fait, on a pris conscience petit à petit de plein de choses du métier, et de la vie.
Thomas : Quand je regarde les balances qu’on faisait au départ il y a deux ans par exemple, ça n’a rien à voir avec aujourd’hui, on faisait n’importe quoi ! On a appris petit à petit ces petits trucs-là et ça change la donne.
Quelles sont vos espérances pour les années à venir ?
Thomas : Faire un deuxième album et continuer à défendre celui-ci, faire des festivals l’été…
Etienne : On va se mettre gentiment à composer, puis faire un deuxième album par la suite
Les Phoenix par exemple, sont-ils un exemple de parisiens ayant percé pour vous?
Etienne: Ah, c’est même pas un exemple eux, c’est un rêve !
Pierre: Je sais pas si t’as vu le reportage sur eux sur Arte de leur dernière tournée, c’est énorme. Ces mecs sont tellements sympas et natures, malgré leur succès.
Daniel : C’est tout à fait dans cette lignée là qu’on espère se retrouver ! On a eu l’occasion de les rencontrer, ils sont tellement simples, il n’y a pas plus adorables que ces mecs-là !
Vous semblez être autant influencés par la pop de Coldplay que par le rock de Hendrix. Vous qualifiez-vous comme étant un exact entre-deux ?
Thomas : Tout à fait, on a les mélodies de la pop et l’énergie du rock. C’est ce qu’on essaie de faire.
Etienne : C’est le résultat de toutes ces années de travail, on a eu des phases beaucoup plus pop, d’autres plus rock, donc au final…
Pierre : D’ailleurs sur l’album, il y a deux facettes qui se sont développées. L’une est pleine de patate avec des guitares très rentre-dedans, et de l’autre côté cinq autres morceaux joués plutôt à la guitare acoustique, avec des arrangements plus calmes. Pour moi, même si ça ne se ressent pas forcément dans la tracklist, il y a deux facettes.
Un mot sur le dernier Coldplay ?
Pierre : Tout pourri ! De un c’est un plagiat, et de deux il y a des mauvaises idées! Tu as vu le dernier live ? Leurs anciens morceaux sont tellement géniaux et super bien joués, et quand ils passent sur les tracks du dernier album, surtout celle avec la guitare Irlandaise, …
Etienne : Bah il y a quand même de l’idée, après on aime pas vraiment, du style le duo avec Rihanna…
Dans l’actualité qu’est-ce qui vous plaît ?
Etienne : On est assez éclectiques, nos racines sont rock mais on adore le bon rap, le jazz, l’électro… du métal…
Pierre : Le dernier Noel Gallagher ! Et aussi Metronomy, c’est fantastique.
Thomas : Le dernier Kooks aussi est sympa…
Daniel : Foster the People !
Pierre : Y’a un groupe de chez vous qu’on a découvert qu’on adore, c’est les Stevans.
Thomas : Oui ! Je les ai découverts dans une BO d’un montage sur Arte, y’avait des images incroyables et la musique était terrible… Du coup on les écoutait dans le nord en vacances chez ma grand-mère.
Votre expérience en studio, 52 jours, étais-ce voulu au départ si long ?
Etienne : Non ça n’était pas voulu au départ, mais on a pris notre temps. Nous avons fait un énorme travail de réalisation. Il y a des chansons comme Secret Rules qui sur la maquette n’ont rien à voir avec la chanson du studio ensuite ! J’ai joué sur trois batteries différentes, cinq fois le même morceau…
Pierre : C’est ça qui était cool, on était au Zdar Studio qui est clairement un voir le meilleur studio en France, et on est passé de rien à ça ! On a eu la chance d’avoir une équipe incroyable !
Au niveau de la composition, comment ça se passe chez les Meltones ?
Etienne : Semi-démocratiques ! (rires)
Daniel : Soit ça part d’une impro en répète, comme Early Colors qu’on a composé en un quart d’heure…
Thomas : Ou alors chez soi en faisant n’importe quoi, par exemple la cuisine, et une mélodie viens, du coup on en parle aux autres et ça part de ça.
Pierre : Il n’y a pas vraiment de méthode, c’est le meilleur moyen de faire de la merde !
Bon, et pour les nanas, c’est tout d’un coup plus facile qu’au lycée non ?
(tous) Trop pas !
Pierre : En fait je pensais que ce serait trop facile mais pas du tout !
Daniel : On a pas le temps ! On a toujours un planning fou et tout est centré sur la musique.
Thomas : On est un peu timides aussi, il faut le dire… On est des gentlemen !
Un coup de gueule en ce moment ?
Daniel : Les autogrills sur la route à 17€ !
(tous) C’est cher et c’est pas bon !
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