Chaque lundi, aux alentours de 16h30, votre humble serviteur Florian de la Fnac, chronique un manga de son goût: une découverte, un classique ou une curiosité.
Cette semaine dans Fun&Play : Samidare de Satoshi Mizukami, chez Ototo.
Je dois vous avouer qu’au vu de la couverture de Samidare, je ne m’attendais à pas grand-chose d’extraordinaire. Sans grande originalité, elle me rappelait des dizaines et des dizaines d’autres couvertures de shonen. Mais comme toujours, l’habit ne fait pas le moine et c’est bien le cas ici. Car ci les apparences sont celles du manga adolescent de base, la vérité est bien plus hilarante, décalé et définitivement originale.
Samidare est une jeune fille, soit disant princesse magique, qui habite en face de chez Yuhi, un jeune homme tout ce qu’il y a de plus banal. Seulement, lorsque ce dernier se réveille un matin et se retrouve nez à nez avec un lézard qui se dit chevalier et lui annonce que le destin de la Terre est entre ses mains, tout cela ne paraît plus si fou que ça… quoi que ! Attaqué par plusieurs créatures étranges et certainement pas terrestres, Yuhi va prêter allégeance à Samidare pour l’aider dans sa quête. Il va devoir apprendre à utiliser son anneau de télékinésie pour protéger la princesse et devenir un chevalier lui aussi, un vrai. Le hic, c’est qu’en fait Samidare veut détruire la Terre et apparemment Yuhi est d’accord avec ça !
Samidare : Lucifer and the Biscuit Hammer est un shonen qui se joue des règles. Il les respecte bien-sûr à la lettre (héros naïf, jeune fille ambitieuse, magie, quête initiatique, sentimentalisme, etc.), ce qui lui permet des libertés effrontées. À chaque occasion, l’auteur détourne les attentes du lecteur habitué et part dans des directions inattendues, surréalistes, voir absurdes, mais complètement jouissives. Le personnage de Yuhi est le meilleur exemple, car il oublie la bonne cause (sauver la Terre) pour simplement se rapprocher de Samidare et trouver un sens à sa vie, même si celui-ci est de détruire la Terre. Le récit s’en retrouve ainsi totalement modifié et on n’est jamais à l’abri d’un retournement de situation ou de nouveaux personnages qui apparaissent sans crier gare et disparaissent de la même manière.
Samidare est donc un bon gros bordel avec un fil narratif étonnant et drôle. Une surprise de taille dans un genre tellement galvaudé, qu’elle en est d’autant plus savoureuse !
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