Surgie de nulle part, Rumer est la révélation vocale de l’année 2010,
l’anglaise d’origine pakistanaise(Sarah Joyce de son vrai nom) a emprunté son nom de scène à l’écrivain Rumer Godden.
Au sujet de Rumer, on peut véritablement parler d’une voix de velours dont l’assurance et l’aisance naturelle évoquent les chanteuses « blue eyed soul »* telles que Karen Carpenter ou Dusty Springfield.
Pour ce qui est des influences musicales de la chanteuse, elles sont à chercher du côté de Burt Bacharach; une pop soyeuse, tendre et enveloppante classique et comme dirait Gainsbourg « classieuse », voire même dans l’univers de Judy Garland.
D’ailleurs, le maître Burt, enchanté par le talent de Rumer l’aurait invitée à venir chanter en personne, chez-lui et apparemment lui aurait déjà écrit des chansons…On a hâte d’entendre cela.
Toute la profession loue d’ailleurs la chanteuse que ce soit Elton John ou Jools Holland de l’émission musicale « Later ».
Venons-en a son album, malgré un tempo général tranquille, les arrangements luxuriants font que l’ensemble reste très frais avec une coloration début septante que je qualifierais de californienne.
Quelques titres phares, « Aretha » dont le personnage tente d’échapper à sa vie domestique en écoutant la reine de la soul, ou le sensuel « Come to me high ». On notera également une coloration country du plus bel effet sur « Goodbye Girl ».
A suivre de très près, car Rumer pourrait bien réitérer l’exploit « crossover »* de Norah Jones, voici quelques années!
« Blue eyed soul »: littéralement « soul aux yeux bleus », se dit d’interprètes blancs s’inspirant des chanteurs noirs.
« Crossover »: littéralement « enjambement », se dit d’artistes qui font l’unanimité auprès d’audiences totalement différentes ou diamétralement opposées.
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