Alors, c’est bien ce que je me disais avant de commencer à visionner ce Rock Forever dont la vision me motivait particulièrement vu le sujet et la jolie brochette d’acteurs. Mais, je vous l’assure, contrairement aux protagonistes du film, j’ai rapidement déchanté ! En effet, dès les premières minutes, on comprend vite que les scénaristes sont bien loin d’être des amateurs de ce style musical qu’est le Rock et encore moins de heavy metal ! On se retrouve très rapidement balancé dans une ambiance pop, aux couleurs disco et aux chansons plus sympathiques et gentillettes que l’énergie réellement dépravée et folle à la Iron Maiden, Motorhead ou Metallica sur laquelle je pensais (j’espérais) tomber. Bon, avant de vous en dire plus, voici la plus courte des bande-annonce que j’ai trouvée pour vous mettre au diapason !
http://www.youtube.com/watch?v=xVjIH3a6Wao
Il faut dire qu’avant de me lancer dans l’aventure, je n’en avais pas vu la moindre image. J’ai vite eu l’impression d’être face à une *Mélodie du bonheur » réactualisée, l’esprit rock n’ayant effectivement pas l’air d’être la priorité de l’histoire… et c’est un poil dommage quand on porte un titre pareil ! Par contre, le film a un atout de taille, la performance hallucinante de Tom Cruise ! Pour incarner Stacey Jaxx, l’acteur s’est investi corps et âme en répétant huit heures par jour (pendant 4 mois !) pour apprendre à jouer de la guitare, à chanter, danser, et à adopter une vraie attitude de rocker à la ramasse. C’est vrai qu’à l’écran, cela frise la perfection! Il aurait même pu remplacer Lemmy de Motorhead, considéré comme le Dieu ultime de ce milieu… Bon, ok, j’exagère un poil, mais c’est un réel tour de force qu’il montre dans ce film, prouvant qu’il est un acteur plus que confirmé. Sinon, il faut dire que le réalisateur Adam Shankman, dont c’est la deuxième comédie musicale après le remake de Hairspray, fera très certainement le bonheur de ceux qui ont aimé ce dernier car, c’est certain, ils y trouveront tous les ingrédients, indigestes à mon goût, qui font de cet exercice de style une réussite : une beeeelle histoire d’amour qui sera injustement détruite par un mal-entendu trop bêeeeeete, des situations sentant bon la guimauve et des clichés à tous les coins… Bref, gnangnan à mourir pour tous les fans de Rock qui se respectent, à part si leur côté « jaquette flottante » ne demande qu’à se révéler ! Non, je rigole, mais si vous vous attendiez, comme moi, à de la boue, de la sueur, de la musique qui déchire et un métrage Sex, drug and rock’n roll, je vous invite à passer votre chemin. Rien de tout cela n’est inclus dans l’emballage ! Ah, si, tout de même quelques chansons cultes chantées comme si on regardait les Enfoirés à la TV… et ce n’est pas un compliment ! Alors, si vous recherchez un successeur à This is Spinal Tap et Presque Célèbre ou encore à Wayne’s world, ce n’est pas aujourd’hui que vous serez servis !
Vous l’aurez compris, si une partie du public se fait un plaisir infini en visionnant ce métrage, personnellement, ce n’est pas ma tasse de thé ! Par contre, si Tom me met au pied du mur et me demande de choisir entre m’inscrire à la scientologie ou revoir le film, j’hésiterai sérieusement ! Restons sérieux, en parlant cette fameuse secte, j’ai eu l’infini bonheur de voir The Master de PT Anderson qui ne sortira que le 9 janvier et ça, c’est une bombe à ne manquer sous aucun prétexte! Spécialement pour ceux aimant les métrages dont le côté divertissant s’allie à la force évocatrice et à la réflexion ! D’autre part, Joaquin Phoenix est carrément envoûté et habité par son personnage. Pour ma part, je lui donne tout de suite l’Oscar. Heureusement que l’arrêt de sa carrière d’acteur n’était qu’une mauvaise blague !
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