Comme un bon nombre d’entre vous doivent déjà le savoir, il ne reste que six jours avant la sortie du très attendu The Dark Knight Rises, ultime volet de la trilogie cinématographique de Christopher Nolan mettant en scène le héros le plus sombre et le plus torturé de l’univers DC. A cette occasion, nous vous proposons un compte-à-rebours original et motivant sous forme de rétrospective BDphilique et cinéphilique. Chaque jour, Florian et Didier vous feront découvrir (ou redécouvrir) un comic-book et un film qui ont marqué et influencé le vaste univers de Batman.
Ça tombe bien car sept long métrages existent dans l’univers magique du 7ème art. Et pendant que Florian vous parle de Batman R.I.P. en comic-book, je vous propose tout de suite de découvrir mon point de vue sur….
Batman de 1989
Sombre, très sombre. Voici qui résume à merveille ce petit chef-d’œuvre de l’Américain à l’univers gothique, tout juste sorti des studios Disney. Si sa réputation de très bonne adaptation n’est plus à faire et largement justifiée, qu’en est-il maintenant que la trilogie version Nolan prend fin ?
Pour beaucoup, les deux versions sont difficilement comparables car techniquement à des années lumières l’une de l’autre. Mais quand on prend le temps de s’y intéresser un poil plus, ou que l’on a vu les bonus de Begins, on découvre l’amour des effets spéciaux de Nolan dits « en plateau », c’est-à-dire peu d’effets numériques en privilégiant les câbles et autres artifices du genre! Par contre, d’un autre point de vue, le cahier des charges donné par Warner à Burton était très chargé et, s’il n’a pu s’approprier qu’un minimum le mythe dans ce premier épisode, c’est lors du deuxième (Returns ou le défi de par chez nous) que sa patte se fera beaucoup plus marquante. Ceci pour le plus grand bonheur des amoureux du réalisateur mais peut-être un peu moins pour les fans hardcore du héros de Bob Kane. Tandis que pour son reboot, Christopher Nolan a pu bénéficier d’une plus grand liberté de gestion et d’action, principalement du fait qu’il ait eu aussi une fonction de producteur sur le projet.
Mais revenons à nos moutons et à celui de 1989. Une date restée gravée presque au même titre que 1977 pour Star wars et les amateurs de science-fiction. Pouvait-on rêver d’une version plus glauque et sale du héros ? Il est clair que l’implication certaine des acteurs pèse lourd dans la balance, Michael Keaton (alias Julien Lepers de « Questions pour un champion »…) ayant toujours été le plus à l’aise et le plus convaincant à prendre les traits de Bruce Wayne dans la période ante-Nolan. Jack Nicholson fut un Joker mémorable dont l’interprétation est encore citée en exemple malgré l’implication certaine de Heath Ledger, encore bien plus terrifiant à mon goût. Oscarisé pour son rôle à titre posthume (mais est-ce nécessaire de le rappeler ?).
Burton sait aussi peindre son monde de manière humaine et réaliste. Tout dans Gotham est sale, rongée qu’elle est par le crime. La souffrance transpire de l’écran, l’histoire est passionnante et les scènes épiques sont légion. On comprend également la portée adulte de l’oeuvre que beaucoup ne pensaient que pour les enfants. C’est un drame qui a une classe absolue, mais on est pas là pour s’amuser ! Sans compter la mythique musique de Danny Elfman dont les accords résonneront à jamais dans le coeur des fans !
Bref, un grand épisode qui se savoure comme au premier jour grâce notamment à un excellent pressage blu-ray !
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