Comme un bon nombre d’entre vous doivent déjà le savoir, il ne reste que cinq jours avant la sortie du très attendu The Dark Knight Rises, ultime volet de la trilogie cinématographique de Christopher Nolan mettant en scène le héros le plus sombre et le plus torturé de l’univers DC. A cette occasion, nous vous proposons un compte-à-rebours original et motivant sous forme de rétrospective BDphilique et cinéphilique. Chaque jour, Florian et Didier vous feront découvrir (ou redécouvrir) un comic-book et un film qui ont marqué et influencé le vaste univers de Batman.
Ça tombe bien car sept long métrages existent dans l’univers magique du 7ème art. Et pendant que Florian vous parle de The Killing Joke en comic-book, je vous propose tout de suite de découvrir mon point de vue sur….
Batman Returns – 1992
3 ans après le succès mondial du premier épisode, la Warner demande, voire implore Tim Burton de revenir aux commandes d’un nouvel épisode au cinéma de l’homme capé. Celui-ci ne cédera à leur voeu qu’après avoir rayé le personnage de Robin du scénario et demandé une liberté totale de mouvement ainsi que le final cut. Devant tant d’exigences la major hésite, mais pas bien longtemps, tant les recettes du premier film ont été incroyables (410’000 $ au box office mondial – sans compter les ventes en VHS – pour un investissement de seulement 35 millions !).
On ne change pas une équipe qui gagne. Tim Burton aime bien s’entourer de ceux à qui il fait confiance pour pouvoir être le plus à l’aise possible. Ainsi est né Batman Returns ( Le défi chez nous ou encore Le retour de Batman au Québec…), probablement à mon goût le plus mélancolique de tous, le réalisateur américain ayant mis ses tripes et s’étant investi corps et âme dans l’aventure. Chacun dans le film étant plus humain l’un que l’autre et confronté à ses démons le détruisant, le voyage dont la folie et parfois l’absurde atteignent ici un niveau supérieur n’en sera encore que plus passionnant. Dans ce trip, chaque plan est signé de l’énergie du maître, les égouts et le repaire du grand méchant démontrant tout l’amour malade et gothique de Burton. Les personnages empruntent sa démence tel le pingouin splendidement joué par un Danny De Vito halluciné, véritablement moulé dans son costume « trois pièces », dont on dirait qu’il a été inventé sur mesure pour lui. Une réelle fusion avec celui qu’il incarne, au même titre que Nicholson pour le Joker ; encore une fois, pour un méchant de la saga, n’ayons pas peur des mots, une performance ! Les personnages secondaires en jettent un max aussi avec l’apparition dans cet épisode de Catwoman, et c’est Michelle Pfeiffer qui s’y colle, pour un résultat griffant… euhh… grisant. Rien n’était gagné car avec la femme chat on peut vite tomber dans la parodie (Halle Berry…) ! J’évoquerais encore Christopher Walken en Max Schrek (pas dans le même arbre généalogique que l’ogre vert de Dreamworks, j’ai vérifié) , acteur génial apportant sa propre touche pour notre plus grand bonheur ! On notera aussi la nouvelle partition de Danny Elfman, rempilant pour notre plus grand plaisir !
Bref, un grand film, prenant un peu ses aises et ses distances avec le comics original pour mieux coller à l’univers de Burton, et faisant partie des tous meilleurs métrages du réalisateur, prouvant ses liens étroits avec l’homme chauve-souris torturé. Pour ma part, c’est le plus réussi de l’ère ante-Nolan, un « batarang » et c’est tout !
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