Comme un bon nombre d’entre vous doivent déjà le savoir, il ne reste que quatre jours avant la sortie du très attendu The Dark Knight Rises, ultime volet de la trilogie cinématographique de Christopher Nolan mettant en scène le héros le plus sombre et le plus torturé de l’univers DC. A cette occasion, nous vous proposons un compte-à-rebours original et motivant sous forme de rétrospective BDphilique et cinéphilique. Chaque jour, Florian et Didier vous feront découvrir (ou redécouvrir) un comic-book et un film qui ont marqué et influencé le vaste univers de Batman.
Ça tombe bien car sept long métrages existent dans l’univers magique du 7ème art. Et pendant que Florian vous parle de The Dark Knight returns en comic-book, je vous propose tout de suite de découvrir mon point de vue sur….
Batman forever – 1995.
Qui pouvait s’attendre à une telle débâcle ?!… 1995, l’année où tout a basculé pour la licence ailée. C’est la pub qui le dit : « un mars et ça repart » mais ici ça aurait plutôt été « 2 Schumacher et ça s’arrête ! ».
Si effectivement Warner et certaines critiques ont trouvé le dernier opus de Tim Burton trop sombre (malgré son succès fou au box office…) et voulaient plutôt se tourner vers un divertissement familial, était-ce nécessaire d’en arriver là ? De redéfinir les cartes en remettant carrément tout à zéro alors que la machine était bien huilée et performante ? Tout ça pour proposer un bon délire dont la très légère étiquette « sympathique mais aussi vite vu qu’oublié » lui colle à la perfection… ! « Au viol » ont alors crié bon nombre de fans de tous azimuts n’appréciant guère le coup de couteau dans le dos opéré par la Major (ne voyant dans la licence qu’un bête moyen de continuer à brasser un maximum d’argent facile)… C’est d’ailleurs certainement le plus décevant dans l’histoire, le manque de reconnaissance de Warner envers ceux qui ont permis aux deux premiers films d’être à ce point rentables et appréciés : les spectateurs.
Certes, les bad guy sont, dans cet épisode encore, assez charismatiques – Jim Carrey étant très à l’aise en homme mystère et Tommy Lee Jones agréablement étonnant en Double-face - sans forcément arriver à la cheville des performances de Nicholson et de De Vito. Certes, le réalisateur a fait ce qu’il pouvait par rapport aux exigences du studio qui voulait prendre une nouvelle direction artistique pour la franchise (une des pires décisions jamais prises, qui aura au moins eu comme point positif d’attendre l’arrivée de Christopher Nolan pour redonner vie à Bruce Wayne). Certes, on passe plus ou moins un bon moment, mais tout ça seulement si on raye de son esprit les deux métrages le précédant… un peu comme si on comparait la nouvelle trilogie de Star Wars avec l’ancienne ! D’ailleurs, certains anciens de la saga ne s’y sont pas trompés : Danny Elfman et Michael Keaton ont tous deux refusé de continuer l’aventure sans Burton. Pour la musique du film c’est donc Elliot Goldenthal qui s’y colle en adoptant un ton plus léger et ludique… On est hélas, encore une fois, bien loin du culte des premières bandes sons qui resteront à jamais dans le cœur de tout un chacun !
Bref, Forever c’est, comme son nom l’indique si bien (à jamais), une expérience qu’il fait bon oublier, surtout quand on ose ne serait-ce qu’un début de comparaison avec les autres films de la licence (Batman et Ro…Quoi ? Vous dites ? Désolé… connais pas !).
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