Le jeudi a entre autres particulièrement attiré des fans de rock en cette journée qui n’a pas manqué d’entrain. Le premier concert se passe au Club Tent avec Mama Rosin and the Hipbone Slim, groupe ingénieux genevois qui remplace les guitares par de l’accordéon, associés pour leur dernier album avec le groupe de rockabilly garage The Hipbone Slim and the Knee Tremblers, tous deux chez le fameux label Voodoo Rythm.
Anna Calvi a suivi au Club Tent, la dernière égérie des médias qui ont haut et fort clamé sa musique comme étant la meilleure chose depuis Patti Smith ou PJ Harvey. Une bonne aura dégage de sa musique, reste encore à voir si elle arrivera à la cheville de Patti ou Polly Jean…
Justement, sur la grande scène c’est la grande PJ Harvey que l’on attend avec impatience. Lorsqu’elle arrive, c’est par sa classe naturelle et ses plumes qu’elle trouble l’assistance. Un set uniquement ou presque composé de ses derniers albums laisse le show être tout de même statique, loin de ravigorer son set d’anciens albums qui ont fait son succès tels que Dry, Rid of Me, Is This Desire ? ou To Bring You My Love. Le final étant le plus alléchant, PJ termine son set avec un cri sourd sur Meet Da Monsta.
Une petite course jusqu’au Chapiteau s’impose pour découvrir The Do, un couple basé en France qui sympathise la pop-rock froide avec du chaud bouillant, se déménant en concert comme des sportifs. Ils font découvrir, ou redécouvrir pour certain, leur dernier bon album Both Ways Open Jaws.
La grosse tête d’affiche de la journée sont les tant attendus The Strokes sur la grande scène, groupe qui a ravivé des tiroirs la rock attitude et l’a modernisée grâce à leur musique qui est d’une complice simplicité. Ces cinq petits New Yorkais ont fait danser la plaine, enchaînant leurs hits précédents comme récents. Julian Casablancas, leader aux lunettes de soleil à même la nuit tombée, s’excuse pour un petit retard déjà pardonné, avant de nous faire savoir qu’il s’agit pour eux de leur dernière date de tournée, et qu’il sont « popped » ; à savoir, pétés. Leur show a convaincu beaucoup de jeunes têtes, en a déplu certain pour leur manque de petits plus, mais c’est un immense bonheur que de voir ce groupe jouer, qui plus est avec une belle actualité, car The Strokes ont eu chaud aux fesses, les croyant dissolus depuis longtemps. Le bras tendu en signe d’aurevoir et tristement pas de rappel sans doute lié à leur retard involontaire, c’est un beau concert qui a défilé devant les yeux des spectateurs immolés de souvenirs.
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