Film de clôture du festival, cette Cabane dans la forêt a déjà fait beaucoup de bruit un peu partout dans la monde, criant haut et fort son envie de renouveler le genre ! Dès lors, l’attente était forcément très forte, d’autant plus que sa diffusion a été lamentablement abandonnée (plutôt repoussée, il sort ce mercredi 18 juillet) dans nos « chères » salles de cinéma de Suisse romande (probablement au bénéfice d’un métrage comme Voyage au centre de la terre 2 ou encore pire, Devil’s inside…!).
Nous avons donc dû fébrilement attendre le milieu du mois de juillet pour nous taper une bonne grosse tranche de péloche qui suinte la sueur et le sang, alors qu’en France, le métrage est sorti en salle début mai ! Bref, arrêtons de nous plaindre vu que maintenant, c’est fait, et il faut bien l’avouer, le trip valait amplement le détour ! Film mystérieux dont le début, ainsi que le pitch, pourraient méchamment faire penser au généralissime Massacre à la tronçonneuse de Tobe Hooper – ainsi qu’à beaucoup d’autres, tels les très bons La Colline a des yeux, Wolf Creek ou Détour Mortel – ; cette nouvelle folie, sortie des Studios New Line, est bel et bien un de ces moments de grâce friqué et joyeusement malade que seul le cinéma de genre peut nous offrir. Et, mes aïeux, quel bien ça fait !
Tout commence par le départ en vacances d’un groupe de cinq jeunes dont l’un d’eux a accès à une maisonnette dans un coin paumé, perdu au milieu des bois… Concernant les protagonistes, on a droit, comme d’habitude, à des clichés plein les yeux avec : le beau gosse sportif qui se la pète à mort, le beau gosse intello se la pétant aussi (un peu moins mais quand même…), un junkie voyant des conspirations et de la drogue partout, la tarte super canon du groupe qui vient de se faire une troooop beeeeeeelle teinture blonde, et pour finir, la « vierge » recherchant le grand amour, désespérément ! D’ailleurs le mot « cliché » n’est pas forcément le meilleur pour les décrire car une des forces de ce film est ses clins d’oeil, ainsi qu’autres renvois à des tas de métrages d’horreur ayant marqué le public. Un objet culte par-ci, un monstre encore plus culte par-là, mais aussi des « punch lines » à gogo, ainsi qu’une guest star qui, dès son apparition, a soulevé une énorme vague de bonheur dans l’assistance. Il faut dire qu’avoir eu la chance de voir ce Cabin in the woods au milieu d’une salle remplie à ras bord de braves gens tous acquis à la cause du fantastique, fut encore un autre atout indéniable quant à la découverte de celui-ci !
Si, ici, je ne m’aventurerai pas à parler directement de ce qui vous attend dans cette histoire, je peux d’ores et déjà vous dire que c’est du jamais vu et que votre attention sera très rapidement fusionnée à l’écran, tant on se demande vers quoi les scénaristes vont nous mener. Il faut savoir que le réalisateur Drew Goddard (aucun lien…) est avant tout un artisan dont le métier est d’écrire pour des séries comme Buffy, Alias et Lost. Après ça, on comprend peut-être mieux certaines dérives du film ou quelques petits côtés extrémistes à tous les niveaux… mais encore une fois, je vous laisserai le plaisir de comprendre et de découvrir ce à quoi je veux faire allusion. Désolé pour les curieux dont la bave coule déjà à flots, mais NON, je ne révélerai RIEN de l’intrigue dans cet article (encore moins sous la torture !).
Alors, si ce genre vous parle, que vous avez encore foi en ce côté moderne de l’horreur dont le remake de Massacre à la tronçonneuse de Marcus Nispel fut le porte étendard (du gore, un montage parfois presque épileptique très MTV et quelques sursauts, marinés à une bonne dose d’humour bien senti), vous pouvez foncer tête baissée dans la forêt pour découvrir cette cabane qui ne laissera personne indifférent !
Mission accomplie pour le Goddard ricain dont on attend maintenant encore plus sa prochaine réalisation !
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