Relatif preux chevalier du garage-rock’n’roll, Ty Segall n’est pas qu’un hyperactif avéré – sortant une moyenne de deux disques par an, ce jeune blondinet ricain ne ricane pas avec le rock mais le prends pour sa planche et surfe. Multi-instrumentiste puisque batteur en plus d’être guitariste et chanteur, l’énergie et la déraison de ce jeune rockeur sous palliatifs prend toujours plus d’envergure.
Il n’y a qu’à se laisser porter par le teaser de son nouvel album intitulé « Manipulator » pour s’immerser dans la dérision et le talent de Ty Segall.
A tout juste vingt-sept ans, Ty Segall sort son 7ème album solo « Manipulator » – c’est sans compter ses douzaines de collaborations sur des productions à côté avec des groupes comme White Fence ou mes favoris Jeff The Brotherhood (produits par Dan Auerbach des Black Keys, ex-Be Your Own Pet). Alors voilà, on en vient à se le demander; Ty Segall est-il un insomniaque incompris, un turbulent fêlé prêt à tout, un volatile missionné du rock? Car avant même de faire carrière dans son coin, il a eu l’équivalent de 7 groupes. La génération Youtube et le workaholisme américain y seraient pour quelque chose? Passons ces questions contre-essentielles et bectons donc ce plat Ty.
Quasiment une heure de musique se trouve sur « Manipulator », dix-sept titres se succédant comme des missiles. Très brute, c’est pourtant une de ses productions les moins bordéliques, dans lesquelles il est toujours ardu d’y déblayer une succincte mélodie entêtante. Le mélange plaisant d’influences comme les Pixies, Jack White, Beck, du plus lourd comme The Melvins, du grunge, ou certaines chansons qu’on pourrait comparer à Cage The Elephant se chevauchent. Arborant un début d’album à la Beach Boys, poursuivant avec des titres indie comme « The Singer », « The Hand » et des titres rock à bloc comme les irrésistibles « The Faker » et « The Connection Man ». La conclusion se fera avec « Stick Around ». Bel album, le must-have de la rentrée, fait autant pour les fans de pop ouverts qu’aux alternos exigeants.
A NE PAS RATER!
En concert à L’Usine le 29 octobre
2 Comments
Hello!Didier,
ce qui est magnifique avec ce film, c’est sa dimension parallèle de récit à travers les regards de ses protagonistes.
Car s’il y a bien une enquête policière, au delà des paroles et des agissements, c’est aussi les yeux des acteurs qui nous en disent beaucoup plus long sur ce qui se passe réellement dans leur coeur et leur âme…
Effectivement et on prend un plaisir malin à lire ce que les gens ont à nous dire au delà des paroles, dans leur regard, au fond de leurs yeux. Merci pour ton commentaire Miguel et à tout bientôt!
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