FOREST OF
LOST CHILDREN
VENDREDI 19 JUIN 2015
L’ÉCURIE, GENÈVE, PORTES 20H30
KIKAGAKU MOYO
(JAP, FREE FORM PSYCHEDELIA)
+
LA BANDE A JOE
(CH, CHANSON FRANCOPHONE VAGUEMENT EXPÉRIMENTALE)
Formidable arrivée en Europe pour ce groupe au nom inquiétant : Kikagaku Moyo ! Nés sur l’île de Honshu, fascinés par les exploits hallucinés esothérico-musicaux de leurs voisins éloignés que furent les Aztèques, c’est sans pratiquer de sacrifice que ce groupe japonais débarque à l’Écurie, inspiré par la Sauge des devins qu’ils cultivent dans leurs trésors. Inscrits dans la suite logique de l’avant-garde musicale que le Japon génère depuis les années 60’s, influencés par le Kraut Rock et les délires psychédéliques, ils soignent le croisement des cultures, entre instruments traditionnels et tradition rock’n’roll plus habituelle: Kikagaku Moyo jouent en douceur, ayant intégré ce qui reste d’imagination à notre planète en souffrance, pour faire de leur dernier disque au titre anglais (Forest of Lost Children) un hommage à ce que l’on sait et surtout ce que l’on croit savoir du Japon. Mélodies réfléchies et pénétrantes comme des jardins zen, voix douces et attitudes de Geisha, son de guitare Kamikaze … Leur morceaux se prolongent et se terminent en dessinant des formes géométriques, comme l’indique leur nom mystérieux! On a entendu dire, que ce soir c’est la fête de la musique où paradent, bière à la main, des générations mélangées dans les beaux quartiers de la ville, allant de scène en scène, avant de reprendre le cour de leurs vies…Mais nous, c’est à l’Écurie, dans l’intensité et le début d’un été au soleil levant, qu’on voyage, qu’on pratique notre tour du monde Rock This Town pour l’avant dernière soirée de la saison.
En ouverture, Joe et sa bande. On les croirait tous découpés dans un même et immense drap, dont ils se sont fait des tshirt cradeaux. Pieds nus avec des petits bracelets autour de la cheville. Cheveux gras et charme du laisser-aller, c’est une bande. On ne sait jamais à combien ils vont débarquer. Capables de compter jusqu’à sept, comme des têtes de l’hydre, ou parfois soudés comme un seul homme en forme de Gollum génial, La Bande à Joe marque pas mal de points dans la vie comme sur les scènes. Et la rumeur a déjà courue, comme dans les chariots de feu! Ils revisitent leurs propres géométries en se surprenant toujours de ce qu’ils sont capables de faire. Un peu arty certes, mais forts pour proposer la fête sincère sur scène, comme à l’époque du Kraut Rock ! Leur son nous reverbe la tête et indique leurs belles influences 60’s avec la modestie d’un insecte. Alors qui est ce Joe ? Chacun à sa manière doit trouver sa réponse. Un album qui va débouler pour nous le prouver. Classe américaine avec les textes en Français, nonchalant mais sérieux, différents mais rassurant, on se réjouit de les avoir pour la première fois à l’Écurie avec leur coupes de cheveux, leurs petites moustaches, et même aussi, leurs trois poils qui se courent après. Jeune et frais, ça déchire!
TEXTE: ROCK THIS TOWN
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