Attention concert de Légende !
Vous connaissez Jack le Blanc. Son parcours. Ses tubes-hymnes de football, son label … Mais vous oubliez tous trop souvent sans doute celui qui l’aura vu naître, grandir et qui lui aura donné bien plus que l’Amérique ne peut offrir. Mick Collins ! Mick Collins. Afro américain en costard trop court et en lunettes noires n’est pas le seul nom à retenir de ce trio qui changea la face de Detroit et lentement celle du Garage made in USA. Daniel Kroha, jeune Beethoven et Peggy O’Neill aux fûts : Ladies and gentlemen please welcome The Gories.
Avant le Blues Explosion, avant King Khan, avant Reverend Beatman, mais tout de même un peu après The Cramps, premier trio de Garage sauvage. Né à Detroit en 1986, The Gories c’est le blues anti Chicago. Anti année 80. Le truc le plus sexy et Garage, glam et bon pour le cœur, quand on veut se remplir de Lo-Fi pour le restant de ses jours. Alors pour les 10 ans de RTT les voilà ! En exclu Suisse-romande et à l’entoure ! Histoire longue et incontournable. Sorties chez Crypt Records, chez New Rose. Produit par eux-mêmes ou parfois Alex Chilton … Reformés, toujours rénovés, presque trente ans après, le grain de voix, encore plus suave, encore plus chaud, de Mick Collins va pétrifier ceux qui se croient rock’n’roll ! Ceux qui ont manqué le coche. A mettre dans la géographie aux côtés du Gun Club, de Lux Interior et Poisson Ivy, ils n’ont jamais cessé d’être ce qu’ils sont. Des gens cool, modestes et sympas, chacun officiant de son côté avec mille formations (The Dirtbombs, Danny and the Darleans, Demolition Dolls Road, ’68 Comeback …) ! Avec Les Gories, après une saison dédiée en grande partie à la légèreté de la jeunesse et aux groupes féminins, ça fait du bien de tomber dans les paroles empruntes du Detroit, Michigan de la fin des années 80’s ou l’image d’Epinal des bidons Ideal Chimic, qui réchauffent les clodos face aux Usines GM qui marchaient jours et nuits, était le quotidien de Mick, Danny et Peggy.
Et pour couronner le tout, leurs potes d’alors, duo blues psych-garage de Boston, Margarett et Tara a.k.a. Mr Airplane Man débarque en Europe après 12 ans de repos ! Claque mystique blues, deux punkettes, découvertes dans les rues des villes nord-américaines à peine majeurs, revisitant les standards de Fred McDowell et Jessie Mae Hemphil, en tabassant la batterie de carton et en foutant la reverb de la guitare à 10, elles sont parties comme des fusées-amazones s’écraser sur la lune avant d’avoir pu tout dire, laissant -eux encore- les White Stripes, encore à l’état de fœtus, ramener pour toujours la couverture à eux ! Alors soirée d’anthologie, car c’est les dix ans de Rock This Town, car c’est enfin la possibilité de faire venir ces groupes qui en 20 ans n’ont jamais mis les pieds à Genève. Bombe de blues sur le ville !
CO-Prod La Gravière
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