Chanteur atypique, Daniel Bevilacqua, alias, Christophe, l’est sans aucun doute, sa venue a Genève, pour un concert lundi 9 mars, me donne l’occasion de revenir sur parcours musical.
Tout commence de manière somme toute assez ordinaire dans les années 60.
A l’époque, Le canon en termes de chanson de l’été, est le « slow », prétexte idéal au rapprochement corporel des amoureux sur les pistes de danse. Pour Christophe il se prénomme « Aline », il marque l’année 1965 avec plus d’un million de copies vendues. Rien ne le différencie d’un « Capri » d’Hervé Vilard ou même de « J’entends siffler le train » de Richard Anthony. Par contre, une certaine ressemblance e avec le morceau « Romance » de Jacky Moulière, vaudra à Christophe un procès pour plagiat, que le compositeur gagnera en appel.
https://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=n7Vm8wXTCA0
Il n’y pas photo…Une phrase musicale similaire, mais la « copie »(si on peut dire!) de Christophe écrase le morceau de Jacky.
D’autres tubes vont suivre tels que « Les Marionnettes », ou « Excusez-moi, Monsieur le professeur ».
A l’instar d’un James Dean, passionné de voitures, Christophe accumule les excès de vitesse au volant. Séducteur impénitent, il multiplie les aventures amoureuses(sa liaison, notamment avec Michèle Torr défraie les tabloids).
S’ensuit un passage à vide. On retrouve en 1971, Christophe sur le label Motors, nouvellement créé par Francis Dreyfuss.
Arborant une moustache de dandy, Influencé par le rock « glam » anglo-saxon, il revient dans les hit-parades avec « Mal » et « Mes passagères ». Il s’adjoint, pour les paroles, les services d’un certain Jean-Michel Jarre. Leur collaboration culmine avec les « Mots Bleus » en 1975(repris par la suite par Alain Bashung).
En 1978, il publie son meilleur album « Le beau bizarre », résolument rock qui ravit la critique mais fait un bide commercial.
Paradoxe et contre-partie, la ressortie du 45 tours « Aline » se vend a 3 millions d’exemplaires…
En 1983, le titre « Succès fou », remake années 8o d »Aline » devient sa 3ème meilleure vente en simple.
Par la suite, le rythme de production ralentit, l’homme a la réputation d’être perfectionniste, il peaufine les sons et les arrangements à l’extrême. Grand collectionneur de voitures de guitares et de juke-boxes, l’artiste en esthète cultive l’amour des beaux objets comme il l’affirme à la limite du fétichisme.
En 1996, pour l’album « Bevilacqua » il chante en duo avec un autre « outsider » de la musique; Alan Vega(Suicide). Sur ce disque les sons électroniques et les synthés dominent.
2001 annonce le retour sur scène de Christophe, avec un spectacle maitrisé sons et lumière à l’Olympia. C’est d’ailleurs la danseuse renommée Marie-Claude Pietragalla qui en réalise la chorégraphie.
Un album « Live à l’ Olympia ainsi qu’un dvd paraissant l’année suivante.
En 2008 paraîtra « Aimer ce que nous sommes », puis en 2014, « Intime », sur lequel, Christophe reprend tous ses tubes dans des versions solo dépouillées et intimistes.
Le chanteur part en tournée et interprète sur scène, seul, tour à tour , au piano, derrière ses synthés ou à la guitare. Comme à Genève lundi 9 mars(j »y reviendrai plus en détail), il prend le tant de parler avec le public et tient même compte des requêtes de celui-ci.
Les jeunes générations l’encensent et reconnaissent sont influence, notamment Raphael, Julien Doré et Christine and the Queens.
https://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=vHWbOD_nZsM
https://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=vHWbOD_nZsM
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