les anglais du label Fantastic Voyage, continuent leur travail irréprochable en matière de compilations, après la série « Soul » ville par ville, avec:
« VOODOO VOODOO FEISTY FIFTIES FEMALES »
en triple cd 90 morceaux ou double vinyle 32 morceaux..
Avec des notes de pochette détaillées de Dave Penny.
Cette sélection couvre la période 1949/1959, elle se concentre sur les chanteuses.
A la question qui-parmi les artistes blancs- intégra le style r’n’b et publia un disque de rock n’ roll en premier, la réponse commune est Elvis Presley et(ou) Bill Haley.
Pourtant l’hypothèse développée par cette compilation est que Presley aurait été plus influencé par les reprises de morceaux r’n’b’ par des chanteuses de jazz ou de variété telles qu Kay Starr ou Ella Mae Morse plutôt que par les versions originales…
Dans le cas de Kay Starr, quant à l’assimilation de l’idiome noir, le compliment vient de Billie Holiday » qualifiant la vocaliste de « seule femme blanche sachant chanter le blues », elle est présente ici avec le titre « Night Train ». Ella Mae Morse, citée plus haut brille avec « How can you leave a man like that? ».
Il a également Bunny Paul(« Watcha gonna do ») et Peggy Lee(connue pour sa cover de « Fever », interprétant ici « Every Night », accompagnée par l’Orchestre de Nelson Riddle(arrangeur de Sinatra).
Pour faire bonne mesure, du côté des divas black, nous avons les locomotives r’&’b’ que sont Ruth Brown et Lavern Baker(avec « Voodoo Voodoo » qui donne son titre à la compilation). Mais aussi une débutante la toute jeune Etta James(« Market Place »).
Côté découvertes, Annisteen Allen(à qui l’on doit la version originale de « Fujiyama Mama », popularisée par Wanda Jackson) se distingue ici avec « My baby keeps rollin' ». Nous avons aussi, Helen Humes avec le décoiffant « Woojamacooja », ou encore Varetta Dillard avec « Promise Mr Thomas ».
On pourrait continuer à tout énumérer ainsi. La sélection est éblouissante, à vous donc, de découvrir le reste.
Passons à autre chose, toujours chez Fantastic Voyage, toujours des femmes, mais plus rockabilly:
« LET’S HAVE A PARTY-GIRLS GONE ROCKIN VOL. 2 »
Triple, cd 75 titres ou double vinyle, 24 titres. Notes de pochette Lucky Parker.
Au vu du succès du volume 1, Fantastic Voyage remet ça,
On retrouve Ruth Brown(« I want to do more », Lavern Baker(« Jim Dandy got married ») et Varetta Dillard(« Teaser »).
Mais aussi la grande Janis Martin(« My Boy Elvis » et « Drugstore Rock And Roll ».
Côté découvertes, le salace « Drill , Daddy Drill » par Dorothy Ellis et « Touch and Go » de Wynona Carr. Les artistes « hillbilly » tâtent aussi du rock, comme Rose Maddox(« Move on it over », pourtant du Hank williams).
Notons aussi la fraîcheur vocale des Delicates(« Black and White Thunderbird »).
Je m’arrête là.
Le label allemand Trikont, est lui aussi très actif avec sa série « Black Rock And Roll », deux volumes sont parus précédemment »Roll your money maker » et « I smell a rat » .
Un troisième volet vient de paraître:
« PLEASE DON’T FREEZE-EARLY BLACK ROCK AND ROLL III »
Cd 26 titres, booklet ou double lp, titres identiques avec code de téléchargement et booklet.
Le R’n’B(noir)des années 50 est la source première du Rock and Roll(réinterprétation blanche du R’n’B’ mélangé au bluegrass).
La recette est simple: des artistes connus: Bo Diddley, John Lee Hooker, Howlin Wolf, mais avec des titres moins connus.
Quelques perles, comme TerryTimmons avec « Got nobody to love », Otis Blackwell(compositeur de « Hound Dog ») ici, avec « Daddy Rollin Stone », popularisé par les Who.
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