Il serait superflu aujourd’hui de présenter le groupe Muse, ce trio du Devon qui compte plus de dix ans de carrière remarquable derrière eux, eux qui ont conquis le monde d’une façon certes un peu magique à bord d’un ballon plein de confettis bien ficelé. Partis de zéro, ces trois potes d’enfance depuis leur signature sur le label américain Maverick Records ont enchaîné les succès, avec promesses d’un avenir radieux, et sont suivis de près par leur fan base haletante. Dès leurs débuts, Muse a toujours fait preuve d’une volonté d’évoluer dans leur son, ce qui sans aucun doute a fait leur distinction en plus de leur talent, face à d’autres groupes.
Matthew Bellamy, tête pensante du trio en réalité, est juste assez fou pour mettre en place des compositions entre Bach et Radiohead. Son talent indéniable a sans relâche ahuri les foules, et relevé les quelques traumatismes que les fans de la première heure ont pu subir déjà suite à leurs premiers succès, Showbiz (1999) et Origin of Symmetry (2001). L’introduction d’effets électroniques a pour certains quoi qu’on en dise pu être une pilule pesante à digérer, très légèrement perceptibles déjà sur Absolution (2003), plus fortement présents sur Blackholes and Revelations (2006) et indéniables sur The Resistance (2009). Mais voilà, reste que Matthew n’avait pas encore troqué sa guitare contre une platine au premier vivat de l’introduction d’effets électroniques et l’addition d’une personne appuie-boutons lors de leurs shows. Que les choses soient claires; sait-on si Muse a eu la prétention de se considérer comme étant un groupe de rock?
Leur site officiel affiche désormais une vidéo présentant ce qui serait une vision de l’apocalypse, introduisant peu à peu une musique… dubstep. Pour éclairer les nécessiteux, il s’agit d’un style de musique électronique fraîchement né à Londres qui se caractérifie de sons de basse mélangés à des samples, occasionnant de la voix, allant à un rythme particulier et étrange. Afin de se rassurer, l’on peut admettre malgré les critiques, qu’avec l’exemple de Korn ayant mélangé métal et dubstep sur leur dernier album The Path of Totality, l’idée n’est pas inécoutable. Rien ne dit suite à cette vidéo si l’album s’en ressentira fortement ou si la tendance est à la simple volonté de faire parler avec cette entrevue subtile. Inspirés depuis toujours par l’idée de l’apocalypse, il aurait été surprenant de ne pas les retrouver au rendez-vous de la fin de l’année 2012; voici l’annonce de la date de sortie qui aura lieu en septembre.
Vaudrait-il mieux donc que la fin du monde ait de l’avance pour ne pas avoir à écouter leur album?
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