La reprise se fait sentir, et nulle besoin de dire qu’il te faudra inexplicablement trouver les CD appropriés à mettre à coin pour ennuyer encore un peu plus tes parents, déjà désespérés que tu n’aies pas adhéré à Adèle ou Jessie J. Passe ton chemin, petit ! Voici trois exemples dont cette rentrée aurait pu très bien se passer.
Attention, ceci est un avis personnel, il est vivement conseillé de ne pas prendre ces tendres brèves trop à cœur.
Flaque de Boots
Connaissez-vous les Eagles of Death Metal, aka le projet parallèle à Josh Homme des Queens of the Stone Age avec son pote Jesse Hugues ? Une bombe musicale, un rock bien poinçonné avec un humour des plus motards. Deux albums en sont sortis, dont le dernier a façonné une montée en puissance pour ce groupe et en particulier pour son leader, Jesse Hugues, qui de ce fait a parcouru les plus gros festivals du monde entier ces deux dernières années. Ayant goûté au franc succès, le voilà qui a décidé de débuter sa carrière solo de one-man chaud. Armé de son pseudonyme alléchant « Boots Electric » qu’il s’était déjà approprié pour les Eagles of Death Metal ainsi que de ses plumes indiennes et son slip moulant à en laisser dépasser son pubis, est sorti cette semaine « Honkey Kong ». Il ne faudra pas plus que les cinq premières secondes pour réaliser à l’aide du son d’une batterie électronique qu’il ne s’agira pas, et loin de là, d’un nouvel album des « aigles du métal de la mort ». Cette pluvieuse playlist de dix chansons laissera quiconque sur sa faim car, il ne s’agit là ni d’un disque écoutable pour quelqu’un qui aime la pop actuelle, les fans de QOTSA ou des EODM n’y trouveront pas leur dose d’électricité, et enfin les tentatives psychédéliques et eighties de cet album ne sont pas un brin inventives. Au final, peut-être conseillerais-je ce disque pour une musique de fond dansante à la soirée années 80 qu’organisent mes voisins ce weekend. Fichtre.
Superheavy shit
Attendu comme un joyau musical, certes Superheavy est un projet ambitieux qui fait saliver puisqu’il est le fruit de la collaboration de Mick Jagger (The Rolling Stones), Joss Stone, Dave Stewart, Damian Marley, et A.R Rahman. Le projet ayant été annoncé en mai 2011, il a fallu attendre tout ce temps pour découvrir ce fameux « rock-reggae » dont entre autre les fans des Rolling Stones se voyaient curieux de ce que Mick Jagger ferait en mettant de côté ses Stones. A vrai dire, un album difficilement prenant qui part un chouya dans tous les sens, ce qui ne veut pas dire qu’il ne peut pas plaire, et bien au contraire. Cela dit, pour les fans des Stones et de Mlle Stone, un manque de stabilité peut se faire ressentir et une incompréhension artistique également. Allez, on ne les referra pas, les Stones…
Subways+boulot=Dodo !
Damnation ! La première chose à espérer quand un groupe change de direction musicale, c’est qu’il ne tourne pas en vulgaire groupe qui ressemble à mille autres. Les Subways nous avaient donné tant d’espoir avec leur premier splendissime album « Young For Eternity » lors de sa sortie en 2005. Leur obsession de rester jeunes pour l’éternité a failli enterrer cet espoir avec leur album bon mais sans plus « All or Nothing », pour finalement se crasher en plein vol avec le dernier opus « Money and Celebrity ». Un groupe qui pourtant d’une « orgie »-nalité flagrante, avec une bassiste qui prête sa voix positivement mielleuse et la couple avec le guitariste-chanteur à trois poumons, le résultat était au plus haut point… Dès lors rassurez-vous, si vous êtes fans de Sum 41 ou si Avril Lavigne fait partie de vos posters dans votre chambre, le dernier Subways est garanti de vous plaire. Certes place à la jeunesse, au pop-punk, et vive la récurrente science qui vise à l’incompréhension générale quand au choix de direction musicale de certains groupes.
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