Ces deux dernières éditions, le Festival Tous Ecrans s’est ouvert un peu plus encore à la musique, cette année, notamment en organisant une rencontre avec le compositeur Michael Nyman, en complément à ses propres créations en tant que réalisateur, ainsi qu’en diffusant un film sur le pianiste Michel Petrucciani, réalisé par Michael Radford.
Il y a eu également un « ciné-concert » le mercredi 9, de NeirdA et Z3ro autour de la série TV culte « Le Prisonnier » et bien entendu des soirées avec des dj’s.
Et cerise sur le gâteau la projection du film de Martin Scorsese sur l’ex beatle, George Harrison.
On connaît la passion du réalisateur pour notre chère musique rythmée, en témoignent le film du concert d’adieu de The Band « Last Waltz » et « No Direction Home » un autre documentaire sur Bob Dylan, de même que « Shine a Light » qui suit les Stones en tournée.
Avec « Living in(…) », qui fait référence au titre de l’un des albums de Harrison, le cinéaste lève le voile sur George, moins connu que ses deux acolytes McCartney et Lennon, à travers des témoignages récents de ses proches et amis , des interviews et des images inédites.
Certes fin mélodiste à la guitare(ses interventions font mouche au point de faire partie intégrante des chansons des Beatles) le plus jeune des « Fab Four » mettra pas mal de temps à s’affirmer en tant que compositeur, mais dès lors quel compositeur! Des titres comme « Something » ou « While my guitar Gently weeps » en sont la preuve.
George était le paradoxe et la contradiction même, jardinier à ses heures, ou fou de course automobile. Passionné de méditation, grand séducteur. Toujours fidèle en amitié(malgré Clapton qui lui pique sa femme!).
Timide et réservé, mais prêt à balancer des vannes sarcastiques et pince-sans rire, n’ayant rien à envier à celles de l’acerbe Lennon.
Homme au grand coeur organisant le premier festival caritatif(Concert for Bangla Desh), bien avant le « Live Aid » de Bob Geldof.
Fan numéro un des Monty Python au point d’hypothéquer sa maison pour financer leurs films.
Ce que nous révèle le film c’est qu’au fond toutes les recherches spirituelles de George tendaient vers une préoccupation fondamentale: que son âme puisse de quitter son enveloppe charnelle ainsi que ce monde(matériel) dans la plus grande sérénité.
Sachez que si vous avez raté le film sur grand écran vous pourrez vous rattraper avec le dvd ou le Blu-Ray, puisque celui-ci vient d’être édité, avec scènes coupées en bonus.
Je vous renvoie également au très émouvant « Concert For George » dans lequel ses amis Jeff Lynne, Tom Petty et Eric Clapton, entre autres lui rendent hommage en reprenant ses compositions.
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